Jules Ribstein en triathlon, Aurélie Aubert à la boccia: les deux Français ont parfaitement lancé la deuxième semaine des Jeux paralympiques en étant médaillés d’or, avant le potentiel triomphe du para-triathlète et porte-drapeau Alexis Hanquinquant du côté du Pont Alexandre III.
. Para-triathlon: Jules Ribstein donne le ton
Ils auront dû patienter une journée supplémentaire mais les para-triathlètes réunis pour les 11 épreuves paralympiques ont pris le départ depuis la Seine lundi matin, après un report dû à la mauvaise qualité de l’eau du fleuve. Sous le soleil, la potentielle pluie de médailles tricolores a débuté avec le titre de Jules Ribstein dans la catégorie PTS2, réservée aux handicaps physiques sévères.
Ribstein a bouclé l’épreuve en 1 h 05 min 47 sec, avec près de deux minutes d’avance sur ses adversaires américains, Mohamed Lahna et Mark Barr, deuxième et troisième.
« Ça fait tellement d’années que je pense à ce moment et que je fais tout pour ce moment… J’ai encore du mal à réaliser, je suis super content et je suis relâché enfin », a réagi à chaud le champion de 37 ans, qui participe à ses premiers Jeux.
Aux alentours de 12h30, l’autre grand favori au titre Alexis Hanquinquant, se lancera du Pont Alexandre III pour aller conserver son titre en PTS4.
. Aurélie Aubert, grande première
Elle a écrit l’histoire en ce lundi matin. Aurélie Aubert a été sacrée championne paralympique de boccia, l’une des seules disciplines purement paralympiques avec le goalball, et devient à 27 ans la première Française à inscrire son nom dans le palmarès de ce sport apparenté à la pétanque. Elle concourt dans la catégorie BC1, destinée aux personnes atteintes d’une paralysie cérébrale et assimilée, entraînant une atteinte sévère des quatre membres.
La particularité de la catégorie est la possibilité de bénéficier d’un assistant permettant la stabilisation du fauteuil, comme c’est le cas d’Aurélie Aubert.
. Noël et Mazur s’offrent un beau cadeau
Trois ans après l’argent Tokyo, le duo français de Lucas Mazur et Faustine Noël a remporté dès la matinée la médaille de bronze du double mixte en para-badminton, catégorie SL3-SU5, grâce à leur victoire sur la paire thaïlandaise Siripong Teamarrom et Nipada Seansupa en 32 minutes (21-14, 21-16).
Lucas Mazur, champion paralympique en titre dans la catégorie SL4, aura une nouvelle médaille dans la soirée – reste à en connaître la couleur – puisqu’il est qualifié pour la finale de sa catégorie, qui regroupe notamment les athlètes ayant des difficultés de mouvement au niveau d’une partie du corps, la cheville pour Mazur.
. En natation, Didier éliminé en séries
Après avoir offert le premier titre paralympique à la France sur le 400 m nage libre en catégorie S9, Ugo Didier ne réalisera pas le doublé lundi, éliminé avec le 9e temps des séries. Ça ne passe pas non plus pour Hector Denayer, onzième.
Impérial dans ces Jeux paralympiques avec trois titres, le Bélarusse Ihar Boki, qui concourt sous bannière neutre, peut encore améliorer sa moisson avec le 50 mètres nage libre dans sa catégorie S13, pour les nageurs malvoyants.
Devenu au cours de la compétition l’athlète masculin le plus titré, il pourrait glaner un vingtième sacre, égalant la Française Béatrice Hess, derrière l’Américaine Trischa Zorn (32 titres entre 1980 et 2004), toutes deux étant également nageuses.
Un troisième titre est également possible en 200m nage libre S2 pour la vedette brésilienne Gabriel Geraldo dos Santos Araujo, 22 ans, dit « Gabrielzinho », déjà sacré sur 50m et 100m dos. Son enthousiasme et ses pas de danse ont déjà conquis l’Arena la Defense.
AFP