La 39ème réunion du Conseil d’administration du Fonds vert a été l’occasion pour les participants d’approuver le financement du programme de résilience climatique dans la Corne de l’Afrique, à hauteur de 151 millions $. Il comprend un don de 90,7 millions de dollars et un prêt de 60,3 millions de dollars.
Selon un communiqué parvenu, ce mardi 3 septembre 2024, le Fonds vert pour le climat a approuvé un financement de 151 millions de dollars pour un important programme de résilience soutenu par la Banque africaine de développement (BAD) afin de lutter contre les vulnérabilités climatiques dans la Corne de l’Afrique.
Le financement a été approuvé lors de la 39ème réunion du Conseil d’administration du Fonds et comprend un don de 90,7 millions de dollars et un prêt de 60,3 millions de dollars, détaille le document officiel.
Qui a précisé que ces ressources soutiendront le programme « Building climate resilience for food and livelihoods in the Horn of Africa » (Renforcer la résilience climatique pour l’alimentation et les moyens de subsistance dans la Corne de l’Afrique) du Groupe de la Banque, qui bénéficiera à 4,6 millions de personnes à Djibouti, en Somalie, au Kenya, en Éthiopie et au Soudan du Sud.
Si l’on se fie au directeur de l’agriculture et de l’agro-industrie à la BAD, « la mobilisation du soutien du Fonds vert pour le climat témoigne de l’engagement continu du Groupe de la Banque africaine de développement à développer des systèmes agricoles durables et résilients au climat dans la Corne de l’Afrique, améliorant ainsi la sécurité alimentaire dans l’une des régions les plus vulnérables de la planète ».
D’après Martin Fregene, ces ressources contribueront aussi à consolider la stratégie « Nourrir l’Afrique » et complèteront les Pactes nationaux de livraison de produits alimentaires et agricoles présentés lors du Sommet Dakar 2 sur le thème « Nourrir l’Afrique : Souveraineté et résilience alimentaires ».
Ce nouveau financement soutiendra des mesures en matière de résilience axées sur les communautés et respectant l’équilibre entre les genres. Il s’agit notamment de pratiques de gestion durable des terres, de l’accès aux technologies intelligentes face au climat et aux meilleures pratiques, d’énergies renouvelables, de renforcement des capacités des coopératives, de l’agro-industrie et des Micro, petites et moyennes entreprises (MPME), de services de crédit et de services climatiques, d’alerte précoce et d’assurance indicielle.
Poursuivant son allocution, le directeur de l’agriculture et de l’agro-industrie de la BAD a ajouté que « cela permettra de réduire la pauvreté et l’insécurité alimentaire, tout en contribuant à l’accélération de la croissance économique durable dans la région ».
La Corne de l’Afrique est la région la plus exposée aux risques climatiques, tels que les précipitations irrégulières, la hausse des températures, et les sécheresses et inondations de plus en plus fréquentes. Ces conditions ont exacerbé les défis socio-économiques et menacé les moyens de subsistance des communautés agropastorales qui dépendent de l’agriculture pluviale, a indiqué la BAD.
Le changement climatique a entraîné une augmentation des maladies du bétail, des cultures et des humains, ainsi que la dégradation des sols, réduisant ainsi la productivité.
VivAfrik