Un cousin lointain du prince Albert II de Monaco poursuit en justice l’État français, révèle le journal Le Parisien jeudi 5 août 2021. Louis de Causans accuse la France d’avoir empêché sa lignée d’accéder au trône monégasque.
Louis de Causans mène un combat judiciaire. Ce lointain cousin du prince Albert II de Monaco a décidé de poursuivre en justice l’Etat français, révèle le journal Le Parisien dans son édition du jeudi 5 août 2021. Que réclame-t-il ? La somme de 351 millions d’euros d’indemnités, accusant la France d’avoir empêché sa lignée d’accéder au trône monégasque au milieu des années 1950.
Anne-Marie de Caumont La Force estimait être la légitime héritière, dénonçant une injustice : le prince Rainier, alors au pouvoir, l’avait fait expulser. Par la suite, ses héritiers sont devenus persona non grata à Monaco. Un épisode que Louis de Causans n’accepte pas. En effet, son aïeul Honoré III de Monaco a régné sur la principauté de 1733 à 1793. Une place qu’il n’a pas conservée en raison d’un « tour de passe-passe » monté de toutes pièces par la France, estiment les descendants de Marie de Caumont La Force. Ainsi, Louis de Causans a poursuivi la France devant la justice administrative, dans le cadre d’une procédure dite de responsabilité sans faute.
Une première action judiciaire échouée en 2019
L’histoire raconte que les règles d’accession au trône ont été modifiée sous l’ère du souverain Albert Ier. En effet, le Prince savant n’a qu’un fils, Louis, qui n’avait officiellement pas d’enfant. Un risque de voir la dynastie s’éteindre et le trône cédé à une branche généalogique… allemande. Pour empêcher cela, les règles successorales avaient été modifiées pour permettre à un enfant illégitime d’être dans l’ordre de succession. Un changement qui avait permis à Louis II d’avoir une successeure, en la personne de Charlotte, née en 1898 d’une mère hôtesse des cabarets parisiens, Marie-Juliette Louvet. En 1919, l’adoption de la petite Charlotte est actée et Raymond Poincaré, alors président de la République française, est témoin.
La troisième branche descendant d’Honoré III, à savoir celle de Louis de Causans, est immédiatement écartée. « En adoptant cette enfant cachée, la lignée a été transformée par la création de toutes pièces d’une nouvelle branche », assure Louis de Causans au Parisien. En 2019 déjà, la justice avait été saisie, en vain. Le tribunal administratif avait fait barrage à ses revendications, estimant qu’il n’y avait pas assez de preuves de sa filiation. Reste à savoir si les preuves seront cette fois-ci suffisantes.
Source: femmeactuelle
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