Au micro de Téléfoot, Antoine Griezmann est longuement revenu sur ses derniers mois en équipe de France. Et il a tenu à faire passer quelques messages notamment sur son positionnement.
C’est peut-être le symbole du visage affiché par l’équipe de France de Didier Deschamps ces derniers mois. Élément indiscutable du système du sélectionneur des Bleus depuis plusieurs années, Antoine Griezmann semble de plus en plus dans le dur sous le maillot bleu. Lors du dernier Euro, l’attaquant français a même fini par perdre sa place de titulaire.
Un véritable choc pour le joueur qui avait d’ailleurs mal vécu son déclassement après de longues années à enchaîner les matches dans la peau d’un titulaire. Preuve de sa méforme, l’attaquant de l’Atlético de Madrid reste sur 10 matches sans être décisif (0 but, 0 passe décisive). Une grosse anomalie pour un attaquant.
Au micro de Téléfoot, l’international français (136 sélections) s’est longuement confié.
Et il a tenu à s’expliquer sur sa situation, ses difficultés récentes, mais aussi sa relation avec son sélectionneur de toujours Didier Deschamps. «L’Euro ? Compliqué… parce que ça a été beaucoup de changements de positions, de changements tactiques donc voilà, il fallait faire avec. J’avais fait ma petite prépa avec l’Atlético pour arriver bien physiquement. Et si j’arrive à mettre ces deux buts face aux Pays-Bas, je pense que je fais un autre Euro. Si c’était agaçant ?
Ça l’était contre l’Espagne et la Pologne où je n’ai pas joué.
Après ce sont des choix tactiques, il faut les respecter même si tu es en colère ou triste. L’équipe avant tout. J’ai essayé de m’adapter, mais ça n’a pas été ma meilleure compétition. Cet Euro, ça a été beaucoup de colère et de tristesse. Je ne me suis jamais senti au cœur du jeu, comme j’aime », a-t-il d’abord lancé.
Un positionnement qui pose question
Utilisé face à l’Italie dans un rôle derrière l’attaquant, Antoine Griezmann a évoqué longuement son positionnement avec les Bleus. Et pour le joueur de 33 ans, le plus important concerne surtout l’aspect mental. «J’ai toujours été dans l’axe. J’ai cette sensation de liberté. J’ai besoin de ça pour me sentir bien mentalement. Mon jeu passe par mon mental.
Si je suis heureux, tout va bien sur le terrain.
Si j’ai des doutes, des questions, on le voit direct. Et c’est ce qui s’est passé à l’Euro. Je dois être libre dans ma tête et être au cœur du jeu pour me régaler et régaler les autres.» Mettre Griezmann au coeur du jeu, à 33 ans et avec une nouvelle génération qui monte, cela semble être le gros défi de Didier Deschamps.
Le sélectionneur des Bleus semble désormais essayer d’autres choses, sans un Griezmann au centre de tout.
Mais visiblement pas de quoi perturber la relation entre les deux hommes. «Moi j’ai toujours un immense respect et une affection envers lui parce que ça a été le seul et premier coach en sélection. Je lui dois énormément. Pour moi, c’est toujours une fierté et une joie immense de jouer à ses côtés, de jouer pour lui et de tout donner sur le terrain pour lui.
Je suis toujours heureux après si je suis prêt à accepter un rôle différent (ndlr : ne plus être titulaire indiscutable), ça sera au coach de décider.
Cette remise en question en équipe de France, je l’aurais toujours et j’en ai besoin.» Voilà qui est clair et qui explique un peu mieux les récentes performances d’Antoine Griezmann…
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