Barnier « à l’écoute » des soignants pour son premier déplacement

Serrant les mains de toutes les blouses blanches sur son chemin, Michel Barnier a effectué samedi son premier déplacement en tant que Premier ministre au Samu de Paris, « à l’écoute » des soignants, assurant que même « sans faire de miracle » pour la santé « on peut faire des progrès ».

Michel Barnier a salué notamment « le calme » et « le professionnalisme » des agents qui prennent les appels. « Ce sont des qualités utiles aussi quand on est Premier ministre », a souligné le chef du gouvernement car « la France est aussi en état d’urgence ».

Sur la santé, une des « priorités » de son gouvernement, il a souhaité devant la presse « que des progrès rapides soient visibles dans les campagnes dans l’offre de soins (…) en même temps qu’on continuera à s’occuper de mieux faire fonctionner l’hôpital, avec les personnels ».

Michel Barnier devrait davantage détailler ses orientations en la matière dans la déclaration de politique générale qu’il prononcera devant l’Assemblée, a-t-il dit, « début octobre ».

La préparation du budget de la Sécurité sociale, dont le déficit se creuse, a pris du retard, alors que le secteur de la santé est en souffrance, entre un hôpital public sous-financé et une crise des urgences.

Plusieurs chantiers visant à résorber la désertification médicale sont à l’arrêt, comme une réforme du métier d’infirmière ou l’expérimentation de l’accès direct aux médecins spécialistes.

– Pas « d’esbroufe » –

Certes « il y a des économies à faire » dans le contexte d’un déficit public d’ampleur mais « on peut faire des progrès dans l’efficacité de la dépense publique. C’est ça que je cherche pour préserver le service public », a-t-il soutenu.

Sans dire s’il allait augmenter les impôts, ce à quoi s’est refusé le gouvernement précédent, Michel Barnier a promis de « mieux (gérer) l’argent public, l’argent des contribuables ».

La veille sur TF1 il avait invoqué une « plus grande justice fiscale ».

Le directeur du Samu de Paris Frédéric Adnet a vu dans cette visite « un symbole fort », un message « rassurant ». Cette visite « n’est pas neutre », lui a répondu Michel Barnier, car elle signifie « l’attention personnelle » qu’il entend porter aux services publics.

A son nouveau poste très précaire à Matignon, puisqu’il est privé de majorité absolue à l’Assemblée, Michel Barnier mise sur sa capacité à « négocier », à « mettre des gens ensemble » et à « les écouter ».

Il a marqué samedi sa différence avec ses prédécesseurs.

Il a refusé de « faire de l’esbroufe » pendant son mandat, quand Gabriel Attal, qui lui a passé le relais jeudi, était accusé de trop communiquer ou de seulement « lire des notes », comme le faisait souvent Elisabeth Borne.

« On comprend mieux, j’en suis sûr, en écoutant les gens, en les respectant », a-t-il martelé.

AFP

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