La décarbonation qui consiste à accompagner les entreprises industrielles dans l’investissement en équipements moins émetteurs de CO2, pourrait permettre de réduire le coût de l’énergie de 25 à 30%, d’augmenter le taux d’intégration industrielle et d’asseoir définitivement la compétitivité du Maroc, avait expliqué Moulay Hafid Elalamy (MHE), ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Economie verte et numérique.
Ces opportunités ont conduit le Royaume du Maroc à briguer la course à la première place de l’industrie automobile. Les Inspirations ÉCO pensent que cela serait atteignable dans les deux à trois prochaines années.
« La clé de cette transformation compétitive sera la décarbonation de l’industrie, c’est-à-dire l’accompagnement des entreprises industrielles dans l’investissement en équipements moins émetteurs de CO2 », a déclaré Moulay Hafid Elalam.
Poursuivant son speech, il relève que le Maroc « a toutes les dotations factorielles requises pour se lancer dans ce chantier à savoir du soleil toute l’année et des ressources humaines suffisantes et qualifiées pour la production d’électricité à partir de panneaux photovoltaïques ».
Le Maroc s’achemine ainsi droit vers la compétitivité de son industrie. Une vraie compétitivité industrielle « qui pourrait même lui permettre de ravir la première place à l’Inde dans le secteur automobile ».
Le Royaume du Maroc « sait produire de l’énergie renouvelable » induisant une chute du coût de production de l’énergie renouvelable, notamment du solaire photovoltaïque, a-t-il dit.
M. Elalam qui s’exprimait lors du Forum international des énergies de l’industrie, organisé la semaine dernière est d’avis que la décarbonation constitue un avantage compétitif non négligeable. À cela s’ajoute « la proximité géographique du Maroc avec l’Europe (14 kilomètres), un marché qui absorbe 65% des exportations marocaines ».
Ceci sans oublier que le Maroc est capable de produire une énergie décarbonée compétitive. Avec ces arguments tous très rassurants, il est donc possible et facile, pour des pays comme le Maroc, de passer d’une industrie non compétitive à une industrie compétitive que sur le volet énergie, surtout lorsque cette industrie est énergivore. Ce qui fait dire au ministre que la décarbonation est une excellente occasion pour relever le niveau du Taux d’intégration locale (TIL), le mot d’ordre sur lequel toute la stratégie industrielle du Maroc repose. L’objectif est de monter à un taux d’intégration automobile de 80%.
Il faudra pour ce faire résoudre le sujet de l’énergie, particulièrement dans des industries énergivores comme l’aciérie, la verrerie pour la fabrication de pare-brises ou encore la plasturgie où ce facteur représente 60 à 70% des coûts de production.
« Aujourd’hui, nous sommes arrivés à un plafond de verre dans le secteur automobile où nous sommes à un taux d’intégration de 60%. Si on veut passer de 60 à 80%, on se heurte malheureusement à un sujet qui s’appelle l’énergie, notamment dans des industries énergivores comme l’aciérie, la verrerie pour la fabrication de pare-brises ou encore la plasturgie où ce facteur représente 60 à 70% des coûts de production. Eh bien, nous avons fait l’exercice avec de l’énergie renouvelable. Et nous avons découvert qu’avec de l’énergie renouvelable, nous sommes éligibles à ces types d’industries. Aujourd’hui, not re capacité de production d’énergie renouvelable est suffisante au Maroc, donc il faut se lancer ! », a conclu le ministre.
Source: vivafrik
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