« Je ne suis pas DRH d’Emmanuel Macron ». La cheffe de file des députés RN a démenti dimanche, alors qu’elle faisait sa rentrée dans son fief électoral, avoir participé à la nomination de Michel Barnier au poste de Premier ministre. Le nouveau gouvernement sera « jugé sur les actes », a-t-elle indiqué.
La cheffe de file des députés du Rassemblement national Marine Le Pen a démenti dimanche depuis Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais) avoir participé activement à la nomination de Michel Barnier à Matignon, alors que la gauche dénonce un « quitus » du parti d’extrême droite qui n’a pas agité la menace d’une censure immédiate à son encontre.
« Je ne suis pas DRH d’Emmanuel Macron et par ailleurs je pense que seul un Premier ministre du Rassemblement national peut mettre en œuvre le projet du Rassemblement national », a-t-elle déclaré devant la presse, alors qu’elle faisait sa rentrée dans son fief, déambulant dans la braderie d’Hénin-Beaumont en enchaînant selfies et poignées de mains.
Jeudi, « je n’ai pas eu d’échange avec Emmanuel Macron », a assuré Marine Le Pen, dont les 126 députés détiennent la clé d’une éventuelle censure.
« Nous avons été reçus par Emmanuel Macron, nous avons dit (…) quels étaient pour nous les critères, les conditions qui entraîneraient une non-censure immédiate de la part du Rassemblement national, du Premier ministre qui serait choisi », a-t-elle ajouté.
Marine Le Pen a estimé qu’il « ne serait pas très raisonnable d’effectuer une censure après le discours de politique générale [de Michel Barnier], dont je pense d’ailleurs qu’il correspondra très certainement sur un nombre de sujets non négligeables aux espérances que nous portons ». Mais le nouveau gouvernement sera « jugé sur les actes », a-t-elle tempéré.
Tout en qualifiant Michel Barnier d' »homme respectueux », elle a dit ne pas oublier « qu’il a fait l’intégralité de sa carrière dans une famille politique qui n’a fait que décevoir les Français par rapport aux promesses qui ont pu être faites par cette famille politique tout au long des décennies ».
Le nouveau Premier ministre a dit vendredi vouloir former un gouvernement qui ne soit pas seulement de droite et ouvrir la table des négociations « à tous ceux qui le voudront », sans exclure la participation de personnes venues de la gauche.
AFP