New York – Au lendemain d’un débat acrimonieux, où Kamala Harris a bousculé Donald Trump et le républicain accusé sa rivale d’inaction, les deux candidats à la présidentielle américaine repartent mercredi au contact des électeurs.
Dans cette course à la Maison Blanche forte en rebondissements, la candidate démocrate peut désormais compter sur un soutien de poids: celui de Taylor Swift, artiste aux millions de fidèles, qui a loué en elle une « dirigeante douée et solide ».
La vice-présidente et l’ancien président participent mercredi de façon séparée à des cérémonies honorant la mémoire des victimes des attentats du 11-Septembre, notamment à New York.
Avant de repartir à l’assaut des six ou sept Etats-clés qui décideront du résultat de la présidentielle du 5 novembre et dans lesquels les deux candidats sont au coude-à-coude: Caroline du Nord et Pennsylvanie pour elle, Arizona et Nevada pour lui.
Trump poussé dans ses retranchements
Avortement, immigration, économie: sur scène à Philadelphie, Kamala Harris et Donald Trump ont âprement débattu des principaux thèmes qui préoccupent les Américains à moins de deux mois de l’élection.
Puis en moquant la taille de ses meetings de campagne et en assurant que le président russe Vladimir Poutine ne « ferait qu’une bouchée » de Donald Trump.
Visiblement agacé, le républicain a contre-attaqué en accusant la vice-présidente d’avoir « copié » le programme économique du président Joe Biden et de laisser « des millions de personnes affluer dans notre pays depuis les prisons, les établissements psychiatriques et les asiles d’aliénés » de l’étranger.
Mais le républicain a aussi multiplié les déclarations brouillons et les contre-vérités, reprenant à son compte l’accusation mensongère de son camp selon laquelle des migrants mangeraient des animaux de compagnie dans une ville américaine. Sous le regard médusé des deux modérateurs de la chaîne ABC.
« Elle l’a poussé vers le genre de discours illustrant le chaos qu’il a apporté sur la scène politique », note Julian Zelizer, professeur à l’université de Princeton tout en rappelant que « cela ne va peut-être pas (faire) bouger beaucoup les sondages ».
Si ces rendez-vous télévisés sont toujours des moments forts de la campagne électorale, leur impact sur le scrutin est en effet souvent limité.
A une exception notable: le débat de juin entre Joe Biden et Donald Trump, qui avait grandement précipité le retrait du président démocrate de la course — un des plus grands bouleversements politiques de l’histoire moderne.
Une nouvelle confrontation entre Kamala Harris et Donald Trump avant le scrutin de novembre n’est pas à exclure: la candidate démocrate a mis son rival républicain au défi de débattre une deuxième fois.
Un échange entre leurs colistiers est lui prévu le 1er octobre, à New York.
AFP