Au sein de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa), l’activité économique est demeurée vigoureuse au deuxième trimestre de l’année 2024, avec une croissance économique estimée à 5,3 %. L’information est donnée par le gouverneur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao).
Jean-Claude Kassi Brou qui présidait mercredi, 11 septembre 24, la troisième réunion du Comité de politique monétaire de la Bceao pour cette année a indiqué que la bonne tenue de l’activité dans l’ensemble des secteurs laisse augurer, pour 20024, une croissance robuste, projetée à 5,9 % après 5,3 % en 20023.
En revanche, il a confié que l’inflation au sein de la zone Uemoa s’est accrue au deuxième trimestre 2024, se situant à 4,1 % contre un niveau de 2,9 % le trimestre précédent.
Pour lui, cette accélération de l’inflation, portée par le renchérissement des produits alimentaires, est due à une combinaison de plusieurs facteurs, notamment la faiblesse de l’offre de produits alimentaires sur le marché de l’Union, consécutive aux résultats mitigés de la campagne agricole 20023 2004.
Cette hausse des prix résulte aussi, selon lui, des entraves aux circuits d’approvisionnement des marchés intérieurs, due à la persistance de l’insécurité dans la zone, l’aggravation des tensions au Moyen-Orient et en Ukraine, qui s’est traduit par une remontée progressive des cours internationaux des denrées alimentaires importées par l’Union au niveau des comptes extérieurs.
Jean-Claude Kassi Brou note dans la foulée que l’évolution favorable des termes de l’échange s’est traduite par une amélioration du compte courant extérieur. En outre, il déclare que la poursuite de mobilisation de ressources extérieures effectuées par certains États au deuxième trimestre 20024 a contribué à consolider nos réserves de change.
Par ailleurs, il relève que le financement de l’activité économique dans la zone Uemoa par les banques reste en ligne avec la dynamique actuelle de croissance.
En ce sens, il renseigne que les crédits à l’économie accordés par les banques aux entreprises privées non financières devraient augmenter de plus de 8 % en 2024.
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