« En 2023, 2.201 cas de légionellose ont été notifiés en France par le système des maladies à déclaration obligatoire. Ce nombre de cas était en augmentation par rapport à celui de 2022 ( 16 %) et dépassait le nombre record atteint en 2018 (2.133 cas) », indique Santé Publique France.
D’après un nouveau rapport de Santé Publique France, les cas de légionellose augmentent nettement en France.
Légionellose : +16 % des cas en 2023
« En 2023, 2.201 cas de légionellose ont été notifiés en France par le système des maladies à déclaration obligatoire », commence le compte-rendu. « Ce nombre de cas était en augmentation par rapport à celui de 2022 (+16 %) et dépassait le nombre record atteint en 2018 (2.133 cas) », poursuit-il.
« Parmi ces 2.201 cas, 29 cas étaient des résidents des départements/régions d’outre-mer et 29 cas étaient des ressortissants étrangers diagnostiqués en France », rapporte également l’agence de santé.
« Depuis 2017, le nombre de cas de légionellose notifiés demeure élevé et la létalité ne diminue pas », ajoute-t-elle.
Dans leur ensemble, les caractéristiques des cas de légionellose survenus en 2023 demeurent comparables à celles des années précédentes. « Toutefois, on observe une augmentation de l’âge médian des cas entre 2010 et 2023, tendance essentiellement portée par les hommes », détaille le rapport. Sur les 2.201 cas, 41 % avaient un traitement ou une pathologie immunodépressive et 36 % étaient fumeurs.
Au vu de ces données, les experts en santé publique concluent : « il est primordial de maintenir un système de surveillance de qualité avec une déclaration de tous les cas sans délai, couplée à une investigation méthodique et réactive permettant de limiter le nombre de cas qui pourraient être liés à une même source de contamination ».
La légionellose est une maladie potentiellement mortelle causée par une bactérie nommée « Legionella ».
Lorsque la Legionella n’infecte pas les poumons, la pathologie se manifeste sous forme d’un état grippal (fièvre, maux de tête, douleurs musculaires…) et guérit spontanément en quelques jours. Mais lorsqu’il parvient jusqu’à notre système respiratoire, le micro-organisme provoque des dégâts bien plus graves.
Après une période d’incubation de 2 à 10 jours, les premiers symptômes ressemblent là encore à une grippe : fièvre, toux sèche, etc. Le malade peut aussi ressentir des sensations de malaise et une perte d’appétit. « Certains patients peuvent également présenter des douleurs abdominales (nausées, vomissements, diarrhées), accompagnées de troubles neurologiques (altération de la conscience de type confusion jusqu’au coma) ainsi que des douleurs musculaires. Du sang peut apparaitre à la suite de toux », précise l’Institut pasteur.
En l’absence de traitement, la maladie peut évoluer en une insuffisance respiratoire irréversible et provoquer une insuffisance rénale aiguë, alors souvent fatales.
« L’émergence récente de la légionellose dans nos sociétés modernes s’explique par son affinité pour les systèmes modernes d’alimentation en eau », conclut l’Institut Pasteur.
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