Les JO de Tokyo s’achèvent, dimanche, avec une 16e et dernière journée. Malgré leur report d’un an en raison de la pandémie de Covid-19, ces Jeux atypiques ont bien eu lieu. Les exploits ont été au rendez-vous, mais aussi de nombreux événements qui vont bien au-delà du sport. France 24 vous propose de revenir sur les histoires les plus fortes.
Retardés d’un an en raison de la pandémie de Covid-19, les Jeux olympiques de Tokyo se sont ouverts, vendredi 23 juillet, après une cérémonie d’ouverture sobre, parfois grave, dans le contexte toujours pesant de la crise sanitaire. Les 206 délégations ont défilé sans public avant que la joueuse de tennis japonaise Naomi Osaka n’allume la vasque olympique.
- La leçon de courage de la gymnaste Simone Biles
La gymnaste Simone Biles, quadruple championne olympique en 2016, 19 fois championne du monde, a surpris le monde entier en quittant la finale du concours général par équipes. Elle a ensuite déclaré forfait pour la finale du concours général individuel, puis pour celles du saut, des barres asymétriques et du sol. À 24 ans, pour ses deuxièmes JO, elle a avoué être fragilisée par une perte de confiance et un phénomène de perte de repères dans l’espace. Malgré cette épreuve, la superstar américaine a finalement participé à l’épreuve de la poutre et remporté la médaille de bronze. La championne de tennis japonaise Naomi Osaka, grande favorite de la compétition qui avait aussi fait part de problèmes mentaux durant Roland-Garros, a quant à elle quitté prématurément le tournoi olympique, éliminée sèchement en 8e de finale.
- Caeleb Dressel, le successeur de Michael Phelps
Caeleb Dressel est la nouvelle star de la natation mondiale. Même s’il n’a pas encore le palmarès de l’ogre Michael Phelps, sportif le plus titré et médaillé de l’histoire olympique, il a marqué ces Jeux avec cinq médailles d’or dans les bassins du Tokyo Aquatics Centre, une de moins que l’objectif qu’il s’était fixé.
- Une équipe de judo française en or domine le Japon
L’équipe de France de judo a réussi un superbe exploit en battant le Japon en finale de l’épreuve par équipe mixte, pour décrocher la première médaille d’or décernée dans cette épreuve. À domicile, au Nippon Budokan, le pays qui a inventé le judo faisait figure d’immense favori, d’autant qu’il alignait plusieurs combattants sacrés champions olympiques cette semaine. Mais les Bleus ont déjoué les pronostics et se sont imposés 4 à 1, grâce notamment aux victoires de Clarisse Agbégnénou et de Teddy Riner.
- Les sports collectifs français à la fête
En 70 minutes, la France est devenue championne olympique de handball, puis de volley-ball, samedi 7 août, jour de gloire des sports collectifs tricolores, malgré la défaite des basketteurs tombés, non sans démériter, face aux inévitables Américains. Avec deux titres olympiques, une médaille d’argent et une de bronze en l’espace de douze heures, à laquelle s’ajoute celle d’argent la semaine précédente en rugby à VII et celle en or glanée par les handballeuses dimanche, le sport tricolore a réussi une spectaculaire et inédite moisson.
- La colère du boxeur français Mourad Aliev
Le boxeur Mourad Aliev, éliminé des JO de Tokyo sur disqualification de l’arbitre chez les + 91 kg, dimanche 1er août, a dénoncé « un scandale » après que le superviseur du tournoi a reconnu « une erreur d’arbitrage », selon le clan français. Il est resté 45 minutes assis sur le bord après son combat. Après une belle moisson de six médailles à Rio, la boxe française rentre bredouille de Tokyo.
- Une médaille partagée en saut en hauteur
Amis dans la vie, l’Italien Gianmarco Tamberi et le Qatari Mutaz Essa Barshim ont tous deux été sacrés champions olympiques de la hauteur, dimanche 1er août. Ils ont été classés à égalité parfaite pour la médaille d’or. Ils avaient le choix entre partir dans une sorte de play-off pour désigner un vainqueur unique ou partager l’or. Ils ont opté pour la deuxième option, se tombant dans les bras devant le sautoir.
- Allyson Felix, plus forte que Carl Lewis
L’Américaine Allyson Felix, qui disputait à Tokyo ses cinquièmes JO à 35 ans, est entrée dans l’histoire du sport. En montant pour la 11e fois sur un podium olympique, elle a dépassé Carl Lewis et est devenue la deuxième athlète la plus médaillée de l’histoire. Une légende sur la piste, mais aussi en dehors qui se bat au quotidien pour les droits des femmes, notamment afro-américaines.
- L’Italien Lamont Marcell Jacobs, nouveau roi du sprint
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
Dans une finale du 100 m très ouverte, l’Italien Lamont Marcell Jacobs a sorti son épingle du jeu, dimanche 1er août, pour devenir l’homme le plus rapide du monde. Le sprinteur l’a emporté en 9 sec 80, nouveau record d’Europe, et est devenu le premier européen champion olympique sur la ligne droite depuis le Britannique Linford Christie en 1992. Il a aussi été sacré en équipe dans le relais 4×100 m hommes. Ces victoires ont cependant été entachées par des rumeurs de dopage. Selon le journal britannique The Times, un bodybuilder nutritionniste ayant collaboré jusqu’en mars 2021 avec Lamont Marcell Jacobs, est visé par une enquête pour trafic de stéroïdes anabolisants.
- l’athlète biélorusse Krystsina Tsimanouskaya et une tentative de départ forcée
Hors stade, l’affaire de la Biélorusse Krystsina Tsimanouskaya a choqué les esprits. Cette athlète a été menacée d’être rapatriée de force en Biélorussie, après avoir critiqué les instances sportives de son pays pendant les JO. Craignant de se retrouver en prison si elle rentrait dans son pays, elle a obtenu l’aide du Comité international olympique (CIO) et une protection policière alors qu’elle se trouvait à l’aéroport de Tokyo-Haneda. Elle s’est depuis réfugiée en Pologne, qui lui a accordé un visa humanitaire, et veut poursuivre sa carrière sportive. Le CIO a annoncé avoir retiré les accréditations de deux entraîneurs de la délégation biélorusse.
- La fraîcheur du skate
Le skate et ses ados ont fait souffler un vent de fraîcheur à Tokyo et ont boosté les audiences télé. À 13 ans, la Japonaise Momiji Nishiya est devenue la première championne olympique de l’histoire du skate féminin. Elle a devancé dans l’épreuve de « street » la Brésilienne Rayssa Leal (13 ans), deuxième, et la Japonaise Funa Nakayama (16 ans). Ce podium détient le record absolu de jeunesse aux Jeux olympiques (14 ans et 191 jours de moyenne d’âge). Malgré ce coup de jeune, la compétition a laissé une impression mitigée. Nombreuses chutes, manque de rythme, des superstars comme Nyjah Huston et Leticia Bufoni décevantes, un bowl en béton gris un peu terne : le format et ses résultats n’ont pas pleinement convaincu. Cette arrivée aux JO a cependant suscité beaucoup d’engouement, notamment chez les Japonais (5 médailles) et les Brésiliens (3 médailles).
- Quinn, premier athlète trans non-binaire à remporter une médaille aux Jeux
L’athlète Quinn est devenu le premier sportif transgenre et non-binaire à remporter une médaille aux JO. Iel a remporté, vendredi 6 août, la finale du tournoi de football avec l’équipe du Canada, en battant la Suède aux tirs au but. Joueur du club de l’OL Reign, le défenseur espère devenir un modèle pour plus de tolérance, tout comme l’haltérophile transgenre néo-zélandaise Laurel Hubbard. Les Jeux de Tokyo ont été placés sous le signe de la visibilité LGBT. Cent soixante-dix-neuf athlètes à se déclarer ouvertement gays, lesbiennes, bisexuels, transgenres, homosexuels ou non binaires, y ont participé, selon le décompte du site indépendant Outsports.
Source: france24
1 Commentaire