Un atelier de consultation régionale sur la Santé maternelle et infantile rassemble, à Dakar, pendant quatre jours, des experts de 24 pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre et des acteurs clés du développement. Cet évènement organisé hier, mardi 19 novembre, par l’UNICEF, l’UNFPA et les partenaires techniques et financiers, vise à réfléchir sur des actions prioritaires en vue de réduire de manière significative la mortalité maternelle et infantile dans la région.
Malgré des avancées notées en Afrique de l’Ouest et du Centre en matière de réduction de la mortalité maternelle et infantile, ces progrès restent insuffisants, car la région affiche les taux de mortalité les plus élevés au monde.
«A peu près 12% du monde habitent la région de l’Afrique de l’Ouest et du Centre ; mais cette région voit encore que 40% des mortalités d’enfants se passent ici» , a indiqué Gilles Fagninou, Directeur régional Afrique de l’Ouest et du Centre de l’UNICEF.
C’est pourquoi, selon le Directeur régional de l’Afrique de l’Ouest et du Centre de l’UNICEF, cette rencontre qui rassemble, dans le cadre d’une consultation régionale, 24 experts des pays de la région, est une occasion pour ces gouvernements de réfléchir sur les solutions qui vont transformer la région et réduire les taux de mortalité évitable de la mère, du nouveau-né et de l’enfant d’ici 2030.
De son côté, Dr Samba Kor Sarr, Directeur de cabinet du ministère de la Santé et de l’Action sociale (Dircab), venu présider la cérémonie d’ouverture de la consultation régionale, au nom de Dr Ibrahima Sy, a souligné en ce que la santé de la mère et de l’enfant constitue aujourd’hui, une des principales préoccupations de santé publique dans la région.
Pour justifier son propos, la Dircab du ministère de la Santé et l’Action sociale, indique qu’ «En 2020, près de 800 femmes par jour sont mortes de causes évitables liées à la grossesse et à l’accouchement» , rapporte-t -il.
Dr Samba Kor Sarr d’ajouter que, «Près de 95% des décès maternels sont survenus dans les pays à revenu faible ou intermédiaire en 2020.» Toujours, selon Dr Sarr, «En 2022, l’Afrique subsaharienne enregistrait 57% de l’ensemble des décès chez les enfants de moins de cinq ans.»
C’est ainsi que, pour l’atteinte des Objectifs de développement durable (Odd), fixés en 2030, il invite les pays à faire preuve d’inventivité.
Car, pour lui, «Cette ambition de nos pays de ne pas être en reste au rendez-vous justifie la pertinence de la tenue sûre de cette consultation qui, à coup, contribuera à identifier les actions prioritaires à court et à moyen terme pour accélérer les progrès vers la réalisation des cibles des Odd liées à la mortalité maternelle, néonatale et des moins de cinq ans» , souhaite le directeur de Cabinet du ministre de la santé.
sudquotidien