La Secrétaire générale Rebeca Grynspan a appelé au soutien et à la mobilisation des ressources nécessaires pour que les pays en développement bénéficient pleinement des transformations de l’économie mondiale.
La Secrétaire générale d’ONU commerce et développement (CNUCED), Rebeca Grynspan, a exhorté le 18 novembre les dirigeants du G20 à renforcer leur soutien aux pays du Sud, en soulignant le rôle croissant des pays en développement dans la conduite de l’économie mondiale.
« Au cours des cinq prochaines années, le PIB mondial augmentera de 55 000 milliards de dollars, dont 70 % proviendront des pays du Sud », a déclaré Mme Grynspan, notant que ce chiffre équivaut à la taille de l’économie mondiale il y a vingt ans, date de la création du G20
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Le G20, qui regroupe les 20 plus grandes économies, s’est réuni à Rio de Janeiro pour un sommet de deux jours afin de relever les défis mondiaux, notamment le changement climatique, parallèlement aux négociations qui se poursuivent à la 29e conférence des Nations unies sur le climat (COP29).
Exploiter le potentiel des technologies propres pour soutenir l’industrialisation dans le Sud global
Mme Grynspan a souligné que les pays en développement ont besoin d’un soutien et de ressources adéquats pour profiter pleinement des changements telluriques qui transforment l’économie mondiale, tels que la transition énergétique. Elle a fait remarquer que, d’ici dix ans, le marché mondial des technologies propres devrait atteindre la taille du marché actuel du pétrole brut.
« Cela pourrait industrialiser le Sud à une échelle et à une vitesse inédites », a-t-elle déclaré, tout en avertissant que la réalisation de ce potentiel nécessitait des politiques et un soutien adéquat. Mme Grynspan a appelé à des politiques commerciales favorables aux énergies renouvelables, à l’allégement de la dette – la dette publique mondiale atteindra le chiffre record de 97 000 milliards de dollars en 2023 – et à des investissements massifs vers des secteurs durables dans les économies en développement.
Choisir le multilatéralisme dans un monde de plus en plus multipolaire
S’exprimant lors de la session du sommet consacrée à la réforme de la gouvernance mondiale, la responsable d’ONU commerce et développement a aussi appelé à la mise en place de structures de gouvernance mondiale plus inclusives, qui reflètent les réalités géopolitiques et économiques actuelles. « La multipolarité n’est pas un choix. C’est un fait », a-t-elle déclaré. « Ce qui est un choix, c’est le multilatéralisme ».
Mme Grynspan a exhorté les dirigeants à donner suite aux engagements pris en faveur du multilatéralisme lors du Sommet de l’avenir de septembre, au cours duquel les pays ont adopté le Pacte pour l’avenir. « Aujourd’hui, lors de ce sommet, nous devons continuer à faire ce choix. Demain, nous devrons agir en fonction de ce choix ».
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