Co-fondateur de la Confédération paysanne et ex-candidat à la présidentielle, José Bové milite pour un « mot d’ordre commun » des syndicats agricoles sur « la question des accords du libre échange ».
Pour José Bové, « c’est le moment de taper du poing sur la table ». Cette figure du monde paysan, par ailleurs ancien candidat à la présidentielle, appelle ce mercredi 27 novembre les syndicats agricoles à se doter d’une « charte intersyndicale ».
Celle-ci porterait « sur la question des accords du libre échange » et « la sortie de la concurrence complémentement folle amenée par l’Organisation mondiale du commerce », explique José Bové, interrogé par le Midi Libre.
« Mot d’ordre commun »
L’objectif? « Peser ensemble, au-delà de nos divergence, même si elles sont importantes ». Lui-même co-fondateur de la Confédération paysanne, l’ex-eurodéputé écologiste insiste sur la nécessité pour son syndicat, la FNSEA et la Coordination rurale d’avoir un « mot d’ordre commun ».
Son initiative intervient alors que les agriculteurs ont débuté une deuxième phase de mobilisation, moins d’un an après la précédente, estimant ne pas avoir eu suffisament d’avancées concrètes et dénonçant l’accord de libre échange avec le Mercosur.
Concernant ce traité, l’Assemblée a largement soutenu le désaccord de la France à l’échelle européenne ce mardi, une position également endossée par la Pologne qui a d’officialisé son refus de l’accord en l’état.
« Je pense qu’on peut arriver à la minorité de blocage. Pour cela, il faut se mobiliser et ce débat au Parlement va dans le bon sens. il est fondamental et peut permettre d’appuyer le gouvernement », explique José Bové dans le Midi Libre.
Pour devenir effective, cette minorité de blocage doit représenter plus de 35% de la population européenne. Or, Paris est en position de faiblesse sur ce dossier: l’Allemagne et l’Espagne soutiennent farouchement l’accord avec le Mercosur.
« Désaccord » avec ceux qui veulent « industrialiser » l’agriculture
Au-delà de ce sujet, José Bové, altermondialiste et chantre d’une agriculture respectueuse de l’environnement, marque son « désaccord avec ceux qui veulent profiter de ces crises pour industrialiser encore plus l’agriculture ou pour l’opposer encore plus à la biodiversité, sans tenir compte du changement climatique ».
Et ajoute: « Aujourd’hui, personne n’est dupe. Ces manifestations se déroulent à deux mois des élections dans les chambres d’agriculture et il y a aussi un enjeu électoral.
bmftv