L’autotest « All in triplex » commercialisé par le groupe français AAZ est mis à la vente dans les pharmacies françaises depuis ce mercredi 27 novembre. Il permet d’identifier les traces des virus du Covid-19, de la bronchiolite et de la grippe. Commercialisé aux environs de 10 euros, il n’est à ce jour pas remboursé.
Un mal de crâne, un coup de fatigue? Et si c’était la grippe? Le Covid-19? Un autotest disponible en pharmacie depuis ce mercredi 27 novembre permet d’explorer ces deux pistes en un seul prélèvement.
Plus précisément, l' »All in triplex » commercialisé par le groupe français AAZ sert à rechercher ces deux virus mais aussi la bronchiolite. Trois maladies qui circulent déjà activement sur le territoire avant même le début de l’hiver.
« Avec le même prélèvement on va être capable de détecter la présence de trois virus, ce qui ne nécessite pas d’antibiothérapie », résume sur BFMTV le pharmacien titulaire Daniel Machover.
Le fonctionnement de ce petit test est moins invasif qu’un autotest classique pour le Covid-19. Il s’agit là d’une petite éponge à glisser dans ses narines pendant « quelques secondes », comme nous l’explique Fabien Larue, le directeur d’AAZ.
Un dispositif déjà utilisé par certains professionnels de santé, et désormais en vente libre, comme l’a révélé Le Parisien. Son prix est à l’appréciation des détaillants, mais l’entreprise recommande de le fixer à 10 euros. Les grossistes répartiteurs, qui fournissent à leur tour les officines, ont déjà reçu 15.000 doses chacun.
Une efficacité à confirmer
Pour l’infectiologue Thierry Prazuck, chef du service des maladies infectieuses et tropicales du CHU d’Orléans, ce genre de dispositif représente un gain de temps, notamment pour les plus fragiles:
« Ça a un impact à la fois pour le diagnostic, les mesures d’hygiène autour du patient et pour la prescription rapide de traitements adaptés ».
Mais ces points positifs n’en sont que si l’efficacité est au rendez-vous. Le fabricant avance des chiffres impressionnants, notamment une sensibilité de 90%, soit neuf chances sur dix que le test revienne positif lorsque la personne est malade. « (Le test) a été évalué pendant un an dans des centaines de sites pédiatriques en France », revendique le directeur d’AAZ.
La Haute autorité de santé (HAS) est plus prudente. Après deux études menées dans différents hôpitaux, elle a observé des « niveaux de sensibilité nettement inférieurs à ceux affichés sur la notice ».
La HAS indique cependant qu’une étude complémentaire est en préparation pour évaluer l’utilité et l’efficacité de ces tests combinés. Elle attend aussi de nouvelles données en termes de consommation d’antibiotiques et de passages aux urgences. De quoi écarter ou confirmer un futur remboursement intégral?
bmftv