Le président du Rassemblement national a rappelé les ligne rouges de son parti en matière budgétaire et évoque une potentielle censure si le gouvernement cherche à faire adopter « un budget punition » qui « va pénaliser la France qui bosse ».
« Les lignes rouges, elles n’ont pas varié depuis septembre », met en garde Jordan Bardella. Alors que les discussions autour du budget se poursuivent à l’Assemblée nationale et que l’utilisation du 49.3 par Michel Barnier est probable, le président du Rassemblement national a évoqué ce mercredi 27 novembre au micro de BFMTV la position de son parti, qui a la capacité de censurer le gouvernement grâce à une alliance de circonstance avec la gauche.
« Si le gouvernement s’entête et ne veut pas discuter, alors ce gouvernement tombera », a-t-il résumé, mettant en garde contre « un budget punition » qui « va pénaliser la France qui bosse ».
« Inquiétude sur le pouvoir d’achat »
Interrogé à l’occasion d’une séance de dédicaces à Strasbourg, Jordan Bardella ainsi rappelé certaines des « revendications » de son parti, « à savoir une inquiétude sur le pouvoir d’achat, sur cet alourdissement de la fiscalité sur les entreprises ».
Si le Premier ministre devait être renversé, cette décision des députés interviendrait la semaine prochaine ou alors un peu plus tard, le 20 décembre. L’option d’un maintien du gouvernement n’est pas totalement écartée à ce stade.
Mercredi, députés et sénateurs ont trouvé un compromis sur le budget de la Sécurité sociale.
Mais cet accord ne suffit pas en l’état: cette version du texte doit désormais être soumise à un ultime vote dans les deux chambres et le RN pourrait donc voter une censure de la gauche à l’Assemblée nationale.
Censure possible dès le 4 décembre
« Nous voterons la motion de censure avec le Nouveau Front populaire », a assuré de son côté le député RN Jean-Philippe Tanguy, référent du parti d’extrême droite sur les questions de finances publiques, lors d’une conférence de presse mercredi.
Le texte sur le budget de la Sécurité sociale pourrait faire son retour dans l’hémicycle dès le 4 décembre, a assuré le président de la commission des Finances Éric Coquerel. Deux autres textes de budget suivront.
Quoiqu’il arrive, la survie du gouvernement de Michel Barnier tient, comme depuis sa création, sur le Rassemblement national et sa volonté ou non de voter une motion de censure avec la gauche.
bmftv
