« Elle se mutilait »: la piste du harcèlement scolaire évoquée après la disparition de Morgane

This undated handout image obtained on December 2, 2024, from the French Ministry of Justice (Ministere de la Justice), shows a portrait of missing teenager Morgane Rivoal, 13-years-old, who went mising on December 25, 2024, after leaving her home in Pabu, Britanny, western France, amid an ongoing search for the teenager. The French authorities' "call for witnesses" (appel a temoins) posting indicates she measures 1,54m, is of normal build and has long wavy and brown hair. She could be carrying a pink Eeastpack bag. "CONTACT: If you have information on her whereabouts, please immediately call 17 (from France), or send an e-mail to morgane@gendarmerie.interieur.gouv.fr". (Photo by French Ministry of Justice / AFP) / RESTRICTED TO EDITORIAL USE - MANDATORY CREDIT "AFP PHOTO / HANDOUT / FRENCH MINISTRY OF JUSTICE " - NO MARKETING NO ADVERTISING CAMPAIGNS - DISTRIBUTED AS A SERVICE TO CLIENTS

Plusieurs proches de cette adolescente de 13 ans ont fait part à BFMTV d’un harcèlement qui aurait pu lui provoquer un fort mal-être. Des dizaines de militaires sont toujours mobilisés dans les Côtes-d’Armor afin de participer aux recherches.

Morgane est toujours recherchée ce mardi matin, huit jours après sa disparition. Lors d’une conférence de presse tenue lundi 2 décembre, Nicolas Heitz, procureur de Saint-Brieuc, a déclaré que « toutes les pistes sont envisagées » dans ce dossier.

Cette collégienne de 13 ans a été vue pour la dernière fois à 7h45 le lundi 25 novembre en train de quitter son domicile familial de Pabu (Côtes-d’Armor) pour se rendre à son collège. Aucune piste n’est privilégiée « à ce stade », a-t-il ajouté, annonçant l’ouverture d’une information judiciaire pour « recherche des causes de la disparition. »

« Elle se faisait harceler au collège »
Bien que décrite comme « une enfant heureuse et joyeuse », n’ayant jamais fugué ni fait part d’intentions suicidaires par ses proches, l’adolescente aurait aussi pu avoir été victime d’un harcèlement ces derniers mois, qui aurait pu lui provoquer un mal-être fort.

« Elle se faisait harceler au collège. Elle disait qu’elle se faisait traiter de pute et tout. Parfois elle restait toute une journée dans son coin… Elle se mutilait. Parfois c’était tout le bras », avance un de ses camarades, souhaitant rester anonyme, à BFMTV.

Certains camarades de Morgane entendus par les enquêteurs ont fait état de « propos inquiétants » de la part de la jeune fille, qui « pouvait connaître un réel mal-être ». Ils ont même évoqué « des scarifications qu’elle se serait infligées », a confirmé le procureur de Saint-Brieuc.

Très présente sur les réseaux sociaux
Morgane semblait également faire un usage excessif de son téléphone et des réseaux sociaux et elle avait confié à un entraîneur de tennis ainsi qu’à un professeur « avoir pu être victime de harcèlement l’an dernier », a ajouté Nicolas Heitz.

L’adolescente s’était d’ailleurs disputée avec ses parents le week-end précédent sa disparition au sujet de son utilisation des réseaux sociaux, et son père avait cassé son téléphone et confisqué sa carte SIM. Sur les réseaux sociaux, la collégienne est entrée « en relation avec des individus plus âgés. »

« Ces personnes ont toutes été entendues et leurs domiciles ont été perquisitionnés » mais « aucune de ces auditions n’a permis de donner des éléments pertinents sur la localisation de l’adolescente », a souligné Nicolas Heitz.

Un homme de 21 ans, résident dans la Drôme, a notamment été identifié comme ayant créé un compte Snapchat au profit de Morgane. Plusieurs images à caractère pédopornographique ne concernant pas Morgane y ont été découvertes et l’homme a été placé en garde à vue pour ces faits, par le parquet compétent, a précisé le magistrat. « Cela n’a aucune incidence sur notre procédure », a assuré le procureur à BFMTV.

« Je t’aime ma fille »
Mardi 3 décembre, les recherches, mobilisant plusieurs dizaines de gendarmes à Pabu, mais aussi à Guingamp, se poursuivent. Comme l’a appris BFMTV, une moyenne de trente militaires de la compagnie de Guingamp, mais aussi de l’escadron départemental de sécurité routière et des réservistes sont mobilisés. Ils sont épaulés d’un drone.

Un papier froissé a également été retrouvé par les gendarmes dans la corbeille de Morgane « où il était indiqué ‘papa, maman, désolée, je pars.' »

En parallèle de ces recherches, plusieurs de ses proches ont fait part de leur inquiétude et demandé à l’adolescente de donner signe de vie. « Morgane, j’espère que tu entends ça, parce que tu manques vraiment à tout le monde. J’espère que tu vas revenir », a ainsi déclaré son ex-petit-ami à BFMTV.

« Ma fille, (…) 8 jours que nous n’avons plus de nouvelles, ni de signe de toi. Reviens-nous, donne-nous un signe, papa et moi nous viendrons te chercher n’importe où tu es. Tu nous manques à nous, ton frère, ta sœur, et tout le reste de la famille et amis qui nous entourant.

Je t’aime ma fille », a pour sa part écrit sa mère sur les réseaux sociaux.

Selon plusieurs de ses amis, la jeune fille avait « posté une story, effacée depuis, dans le week-end pour dire qu’elle ne viendrait pas en cours lundi. » Morgane ne s’est pas connectée sur les réseaux sociaux depuis sa disparition, note le magistrat.

bmftv

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