Des manifestants font face à la police lors de la cinquième nuit consécutive de manifestations contre le report par le gouvernement des négociations d’adhésion à l’UE jusqu’en 2028, dans le centre de Tbilissi, le 3 décembre 2024.
Le secrétaire général de l’OTAN Mark Rutte a dénoncé mardi les violences « préoccupantes » en Géorgie, où des milliers de personnes manifestent contre le gouvernement accusé d’être prorusse. « Les informations concernant la violence sont profondément préoccupantes et je les condamne sans équivoque », a déclaré Rutte lors d’une conférence de presse à Bruxelles, appelant le gouvernement à faire « tout son possible pour promouvoir la paix et la stabilité ».
Le parti Rêve géorgien, au pouvoir depuis 2012, a déclenché jeudi dernier ces protestations en repoussant à 2028 des négociations d’adhésion avec l’Union européenne — un objectif pourtant inscrit dans la Constitution de cette ex-république soviétique.
Lundi, des milliers de manifestants se sont à nouveau réunis à Tbilissi, la capitale, pour le cinquième jour d’une mobilisation d’ampleur contre la politique du gouvernement, accusé de dérive autoritaire et d’être prorusse. Vingt-six personnes ont été blessées, en majorité des manifestants lors des heurts lundi soir avec la police en Géorgie, ont annoncé les autorités, alors qu’une sixième nuit de protestations pro-européennes, émaillées de violence, se prépare.
La police a utilisé de puissants jets d’eau et des gaz lacrymogène dès le milieu de soirée pour disperser la foule, qui a répondu en jetant des feux d’artifices vers les agents.
Certains manifestants se sont réfugiés dans une église sur la place centrale pour échapper aux policiers. Le même scénario s’était déroulé lors des manifestations précédentes. Plusieurs dizaines de manifestants, journalistes et policiers, ont déjà été blessés lors de heurts en marge de ces rassemblements, même si le chiffre exact n’a pas été établi.
rtbf