Voici les 35 ministres du gouvernement Bayrou

(COMBO) This combination of files photographs created on December 23, 2024 shows newly-appointed members of the cabinet of French Prime Minister Francois Bayrou (topL) following its announcement (1st row-from top-second left) Minister of Education, Higher Education and Research Elisabeth Borne; Minister of Overseas Manuel Valls; Minister of Justice Gerald Darmanin; Minister of the Interior Bruno Retailleau; (2nd row-from left) Minister for Labour, Health, Solidarities and Families Catherine Vautrin; Minister for the Economy, Finances and Industrial and Digital sovereignty Eric Lombard; Minister for the Armed Forces Sebastien Lecornu; Minister of Culture Rachida Dati; Minister for regional planning and decentralisation Francois Rebsamen; (3rd row-from left) Foreign and European Affairs Minister Jean-Noel Barrot; Minister for Ecological Transition, Biodiversity, Forest, Sea and Fisheries Agnes Pannier-Runacher; Minister of Agriculture, food sovereignty Annie Genevard; Minister for Public Action, Civil Service and Simplification Laurent Marcangeli and Minister for Sports, Youth and Associative Life Marie Barsacq. France's new government was announced amid efforts to drag the country out of political crisis. The Elysee announced the composition of the cabinet of Francois Bayrou, a 73-year-old centrist who was appointed prime minister on December 13, 2024 following the fall of a short-lived conservative-led government. (Photo by AFP)

Gérald Darmanin fait également son grand retour.

L’ancien ministre des Comptes publics puis de l’Intérieur, redevenu député du Nord après la dissolution, s’empare finalement de la Justice. Le poste avait d’abord été proposé à Xavier Bertrand. Mais le président LR de la région des Hauts-de-France a indiqué sur X que François Bayrou n’était “plus en mesure de [le lui] confier […] en raison de l’opposition du Rassemblement national”. 

Le ministre sortant de l’Europe et des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot réussit à se maintenir à son poste, après d’intenses tractations entre l’Elysée et Matignon, les dossiers du Quai d’Orsay faisant partie du “domaine réservé” du chef de l’Etat.

Une nouvelle équipe à Bercy

Nouveau venu sur le devant de la scène politique, Eric Lombard hérite du ministère de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique. Ancien banquier chez BNP Paribas, il fut conseiller du socialiste Michel Sapin dans les années 90, à la Justice puis à Bercy. Depuis 2017, il dirige la Caisse des dépôts. Il prend le poste à un moment de turbulences économiques, alors que les annonces de plans sociaux se multiplient ces derniers mois.

Amélie de Montchalin revient au gouvernement pour s’occuper des Comptes publics. La ministre aura la lourde tâche de préparer un budget pour 2025, que Bayrou devra finaliser (et faire approuver par le Parlement). Un poste sous pression de la Commission européenne, qui a ouvert une procédure pour déficit excessif contre la France, mais aussi des marchés qui s’inquiètent pour le déficit français, qui devrait culminer cette année à 6,2% du PIB.

Marc Ferracci demeure, lui, ministre délégué à l’Industrie et s’empare en outre de l’Energie, un portefeuille qui retourne donc à Bercy. Proche d’Emmanuel Macron, Ferracci traitait déjà de dossiers énergétiques, travaillant notamment sur la décarbonation et la compétitivité de l’industrie.

Véronique Louwagie monte également à bord du Paquebot. La spécialiste LR des finances publiques s’est vu confier le portefeuille de l’Artisanat, du Commerce, des PME et de l’Economie sociale et solidaire.

L’ancienne patronne de la Mission French Tech, Clara Chappaz, est toujours chargée de l’Intelligence artificielle et du Numérique, mais elle est cette fois rattachée à Bercy, après avoir été liée au ministre de l’Enseignement supérieur. Nathalie Delattre se chargera elle du Tourisme.

Plusieurs maintiens, quelques come-back

Son maintien ne faisait aucun suspense : Bruno Retailleau est confirmé à l’Intérieur. L’ancien chef des sénateurs LR faisait déjà partie des premières personnalités reçues à Matignon par François Bayrou, le jour de sa nomination il y a tout juste dix jours. Le Vendéen, qui a multiplié les formules chocs sur l’Etat de droit et le trafic de drogue depuis son arrivée à Beauvau, fin septembre, est devenu incontournable. Il sera assisté par François-Noël Buffet.

Lui aussi était pressenti pour garder son poste : Sébastien Lecornu reste aux Armées. Cet ancien LR, qui occupe ce poste depuis 2022, a toujours été au gouvernement depuis qu’Emmanuel Macron est à l’Elysée. Cité parmi les options pour Matignon, avant que le poste n’échoie à François Bayrou, il aura fort à faire alors que le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche, le mois prochain, annonce des chamboulements sur le dossier ukrainien et sur l’avenir de l’Otan. Il sera assisté par Patricia Mirallès aux Anciens combattants.

Catherine Vautrin retrouve le grand ministère social qu’elle avait quitté pour la Décentralisation. Elle hérite du ministère du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles. La macroniste Astrid Panosyan-Bouvet, chargée du Travail et de l’Emploi sous le gouvernement Barnier, garde ces deux maroquins, en tant que ministre déléguée de la Rémoise.

Charlotte Parmentier-Lecocq reste, elle, ministre déléguée chargée de l’Autonomie et du Handicap.

Autre ministre confortée, Rachida Dati restera chargée de la Culture dans le nouveau gouvernement Bayrou. La maire du 7e arrondissement de Paris va pouvoir reprendre ses deux grands chantiers : la concrétisation des Etats généraux de l’information, ainsi qu’une réforme de l’audiovisuel public. 

La secrétaire générale des Républicains Annie Genevard garde, elle aussi, son siège de ministre de l’Agriculture. Elle avait, ces derniers mois, fait son baptême du feu au sein du gouvernement Barnier, dans une période de colère des agriculteurs et de manifestations contre l’accord commercial UE-Mercosur.

Agnès Pannier-Runacher est maintenue ministre de la Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche. Un portefeuille amputé de l’Energie, qu’elle avait obtenu en septembre sous le gouvernement Barnier. Côté écologie, Agnès Pannier-Runacher veut défendre le made in France face à la concurrence des e-commerçants chinois Shein et Temu.

Patrick Mignola, ex-député MoDem, aura la charge du ministère des Relations avec le Parlement. Un rôle central dans une Assemblée sans majorité depuis six mois.

Benjamin Haddad garde son poste de ministre délégué chargé de l’Europe.

Après avoir été chargé du Budget, Laurent Saint-Martin va s’occuper du Commerce extérieur et des Français de l’étranger, un sujet qu’il connaît bien ayant été à la tête de Business France. 

Le socialiste et ancien maire de Dijon, François Rebsamen est nommé ministre de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation ; il fut ministre du Travail sous la présidence Hollande, de 2014 à 2015.

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