Israël et le Hamas s’accusent mutuellement de faire obstacle à la poursuite des négociations pour une trêve et une libération d’otages. Israël a rappelé ses négociateurs pour délibérations. En attendant, les pourparlers menés à Doha, la capitale qatarienne, sont une fois de plus au point mort.
En Israël, le bureau du Premier ministre accuse aujourd’hui le Hamas de mentir et de poser de nouveaux obstacles dans la négociation. L’organisation revient en arrière sur des points qui avaient fait l’objet d’un accord, indique-t-on encore dans l’entourage de Benyamin Netanyahu. De son côté, le Hamas affirme que ce sont de nouvelles conditions israéliennes qui éloignent encore l’éventualité d’un accord à Gaza.
Une fois de plus, pour les familles des otages, c’est la douche écossaise.
Il y a tout juste 48 heures, le Premier ministre faisait état d’avancées dans la négociation, alors que la nuit dernière, lsraël annonçait le rappel de l’équipe de négociateurs qui se trouvait au Qatar pour des délibérations internes. À ce stade, les pourparlers porteraient sur une trêve de 45 à 60 jours et sur la libération de 34 otages en échange de 250 prisonniers palestiniens. Mercredi 25 décembre, Israël a affirmé son intention de poursuivre sans relâche ses efforts pour rapatrier tous les otages.
Les négociations au point mort
La situation est particulièrement difficile pour les familles des 100 otages, alors que 67 d’entre eux seraient encore en vie. Avec cette succession d’avancées et de blocages, les familles accusent dans leur grande majorité le Premier ministre Netanyahu de torpiller régulièrement tout progrès dans la négociation. Il y a quelques jours, il a en effet affirmé au Wall Street Journal qu’il n’était pas question pour Israël de mettre fin à la guerre à Gaza.
En fait, les familles d’otages s’opposent à la formule même qui est proposée pour ce nouvel accord, qui prône une libération partielle des otages encore vivants.
« C’est un décret pour les autres », soulignent les familles. Ce soir du 25 décembre, c’est le début de la fête de Hanukkah. En ce moment, sur la place rebaptisée « place des otages » à Tel Aviv, les familles et leurs soutiens allument les premières bougies de la fête. « Un peu de lumière », proclament-elles pour leurs proches enfermés dans l’obscurité des tunnels de Gaza depuis 446 jours.
Le président israélien Isaac Herzog a appelé ce 25 décembre les dirigeants du pays à conclure « par tous les moyens » un accord sur les otages détenus depuis plus d’un an dans la bande de Gaza. « J’appelle nos dirigeants à agir de toutes leurs forces et par tous les moyens à leur disposition pour conclure un accord », a déclaré le président, dont le rôle est surtout protocolaire en Israël.
rfi