Israël a affirmé lundi ne pas avoir été informé par le Hamas des conditions dans lesquelles se trouvent les 34 otages retenus captifs à Gaza, que le mouvement palestinien s’est dit prêt à libérer dans le cadre d’un éventuel accord. Les horaires sont affichés en temps universel.
Liban : l’émissaire américain annonce le début du retrait des forces israéliennes d’une localité frontalière
L’envoyé américain Amos Hochstein, en visite au Liban, a annoncé que les forces israéliennes avaient commencé lundi leur retrait de la ville frontalière de Naqoura, à l’extrême sud du pays, plus d’un mois après l’entrée en vigueur du cessez-le-feu entre l’armée israélienne et le Hezbollah.
Il s’agit, depuis le 27 novembre, du deuxième retrait israélien dans le sud du Liban alors que les casques bleus de l’ONU et le Premier ministre libanais Najib Mikati ont demandé fin décembre à l’armée israélienne d’accélérer son retrait.
« L’armée israélienne a commencé son retrait de Naqoura (…) et a regagné Israël, au sud de la Ligne bleue, aujourd’hui », a déclaré Amos Hochstein en référence à la frontière délimitée par l’ONU entre les deux pays.
« Ces retraits se poursuivront jusqu’à ce que toutes les forces israéliennes quittent totalement le Liban, et pendant que l’armée libanaise continue de se déployer vers le sud, jusqu’à la Ligne bleue », a-t-il ajouté après sa rencontre avec le président du Parlement, Nabih Berri, un allié du Hezbollah.
« Je n’ai aucune raison de ne pas penser que toutes les parties, toutes les parties, demeureront engagées dans l’application de l’accord » de trêve, a-t-il dit après sa rencontre avec Najib Mikati à Beyrouth.
« Sur la bonne voie »
Selon les termes du cessez-le-feu qu’Amos Hochstein a aidé à négocier, l’armée libanaise doit se déployer aux côtés des casques bleus onusiens dans le sud, pendant que l’armée israélienne se retire sur une période de 60 jours.
Le Hezbollah doit retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 kilomètres de la frontière, et démanteler toute infrastructure militaire restante dans le sud.
Najib Mikati a appelé à un « calendrier clair pour achever le retrait israélien avant la fin du délai de 60 jours », selon un communiqué de son bureau, affirmant son « rejet ferme de toute mention de l’intention d’Israël de prolonger le délai du cessez-le-feu. »
L’armée libanaise a indiqué lundi que « des unités de l’armée avaient pris position autour de la localité de Naqoura (…) et ont commencé à se déployer en coordination avec la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) », dont le QG se trouve à Naqoura.
Un déploiement « en parallèle avec le retrait de l’ennemi israélien », selon l’armée libanaise, coïncidant avec « une réunion du comité des cinq » chargé de superviser le cessez-le-feu, à laquelle a participé Amos Hochstein.
L’armée israélienne a indiqué à l’AFP qu’elle « opérait conformément aux directives de l’échelon politique et est engagée dans ce qui a été convenu concernant les conditions du cessez-le-feu ».
Un comité composé de représentants israélien, libanais, français et américain, ainsi que d’un délégué de la Finul, est chargé de surveiller l’application du cessez-le-feu et les violations potentielles.
Amos Hochstein a indiqué qu’il avait coprésidé lundi la troisième réunion de ce comité aux côtés du général américain Jasper Jeffers, ajoutant que « le mécanisme fonctionne bien ».
Bien que la mise en œuvre du cessez-le-feu n’ait pas progressé « aussi rapidement que certains l’auraient souhaité (…), ce que j’ai entendu aujourd’hui à Naqoura me donne l’espoir que nous sommes sur la bonne voie », a-t-il poursuivi.
Le ministère de la Santé du Hamas annonce un nouveau bilan
Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé lundi qu’au moins 49 personnes avaient été tuées au cours des dernières 24 heures dans le territoire palestinien, théâtre de près de 15 mois de guerre avec Israël.
Cela porte le bilan total à 45.854 morts, a-t-il indiqué dans un communiqué, ajoutant que 109.139 personnes avaient également été blessées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre, déclenchée par une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël le 7 octobre 2023.
Un Palestinien est assis en deuil de ses proches tués dans les frappes aériennes israéliennes nocturnes sur le camp de réfugiés de Maghazi, à l’hôpital Al-Aqsa, à Deir al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, le samedi 28 décembre 2024.
Israël dit ne pas avoir été informé des conditions dans lesquelles se trouvent les otages du Hamas
Israël a affirmé lundi ne pas avoir été informé par le Hamas des conditions dans lesquelles se trouvent les 34 otages retenus captifs dans la bande de Gaza que le mouvement palestinien s’est dit prêt la veille à libérer dans la première phase d’un éventuel accord.
Israël n’a pas encore reçu de confirmation ni de réponse du Hamas sur les conditions dans lesquelles se trouvent les otages mentionnés sur la liste.
Communiqué le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu
Un responsable du Hamas avait déclaré dimanche à l’AFP que le groupe islamiste avait « accepté de libérer 34 prisonniers israéliens, d’une liste fournie par Israël, dans la première phase d’un accord d’échange de prisonniers ».
Les secours israéliens annoncent trois morts dans des tirs sur des véhicules
L’armée et les services de secours israéliens ont annoncé lundi que trois personnes avaient été tuées et sept autres blessées dans des tirs sur un bus et des véhicules près d’un village de Cisjordanie occupée.
Les secours « confirment la mort de trois personnes, deux femmes d’une soixantaine d’années et un homme d’environ 40 ans », ont-ils indiqué. L’armée a déclaré que des hommes armés avaient « ouvert le feu sur un bus et des véhicules civils près d’al-Funduq ».
Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a dit lundi être « confiant » qu’un cessez-le-feu dans la bande de Gaza puisse être obtenu, avant ou après le 20 janvier, lorsque Donald Trump doit succéder au président Joe Biden.
« Si nous ne passons pas la ligne d’arrivée dans les deux prochaines semaines, je suis confiant que cela pourra être mené à son terme à un moment (…) et lorsque ce sera le cas, ce sera sur la base du plan que le président Biden a proposé », a déclaré le secrétaire d’Etat à des journalistes à Séoul, où il est en déplacement.
Un responsable du Hamas a déclaré à l’AFP que le groupe islamiste avait « accepté de libérer 34 prisonniers israéliens d’une liste fournie par Israël dans la première phase d’un accord d’échange de prisonniers ».
Cette liste, a-t-il précisé, comprend « l’ensemble des femmes, des malades, des enfants et des personnes âgées » parmi les otages israéliens.
Le Hamas et les groupes de résistance ont besoin d’environ une semaine de calme pour communiquer avec les ravisseurs et identifier les (otages) morts ou vivants », a ajouté le responsable, qui a requis l’anonymat.
Le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a indiqué de son côté dans un communiqué que « contrairement à ce qui a été rapporté, le Hamas n’a toujours pas fourni une liste d’otages ».
Des négociations indirectes entre le Hamas et Israël ont repris ce week-end au Qatar en vue d’un accord sur un cessez-le-feu et la libération des otages retenus captifs à Gaza depuis l’attaque du mouvement palestinien sur le sol israélien le 7 octobre 2023.
tv5