Alain Delon entendu dans une affaire d’assassinat : cette note étonnante qui refait surface

Photo d'archive datée du 9 mai 2009 d'Alain Delon avec l'actrice indienne Saha Alli lors du dîner de gala de charité pour "International Needs Monaco" à bord du "Delphine" à Monte-Carlo, Monaco. Alain Delon, légende du cinéma français, est décédé à l'âge de 88 ans. Photo by Patrick Aventurier/ABACAPRESS.COM

Selon les informations d’Hervé Gattegno, auteur de Un cadavre sur la route de l’Elysée (éditions J’ai lu), qui s’est confié au Parisien, une note d’une proche de Stevan Markovic impliquerait Alain Delon dans le meurtre de son garde du corps, à la fin des années 1960.

C’est une histoire digne d’un scénario de film dans lequel Alain Delon lui-même aurait pu jouer. Sauf qu’on ne connaît toujours pas la fin. Mardi 1er octobre 1968, Stevan Markovic, réfugié politique yougoslave, garde du corps d’Alain Delon chez qui il logeait dans son hôtel particulier du VIIIe arrondissement de Paris, était retrouvé mort d’une balle dans la tête le long d’une route départementale dans les Yvelines. La dernière fois qu’il avait été vu en vie, c’était quelques jours plus tôt, dimanche 22 septembre 1968, sortant du domicile de l’acteur français.

Une enquête était alors ouverte, et les enquêteurs apprenaient d’un ami de la victime que Stevan Markovic aurait fait chanter Alain Delon, avec des photos compromettantes le montrant à des parties fines.

Parties fines où Alain Delon n’aurait pas été la seule célébrité : toujours selon l’ami de Markovic, Claude Pompidou, la femme de George Pompidou, à l’époque Premier Ministre, aurait également été photographiée lors de ces soirées. « Il avait toujours semblé étrange aux enquêteurs qu’une star du niveau d’Alain Delon s’inquiète de la diffusion de quelques photos intimes », a commenté Hervé Gattegno, auteur du livre Un cadavre sur la route de l’Elysée (éditions J’ai lu), dont la sortie est prévue mercredi 22 janvier, dans une interview accordée au Parisien, qui revient sur l’affaire, vieille de près de soixante ans.

Et, dans son livre, l’auteur apporte un élément de réponse : si les documents avec lequel Stevan Markovic aurait fait chanter Alain Delon étaient si compromettants, c’est qu’il mettait en lien l’acteur (et la femme politique) à des truands.

Meurtre de Stevan Markovic : un mobile possible pour Alain Delon
Misha Slovenac, ami de Stevan Markovic, incarcéré pour cambriolage, aurait rencontré à plusieurs reprises le commissaire Samson et le juge Petard en charge de l’enquête sur la mort du proche d’Alain Delon, à partir du printemps 1970. Il leur aurait notamment remis une note (que dévoile l’auteur Hervé Gattegno) dans laquelle il assure que le jour où Stevan Markovic a disparu – dimanche 22 septembre 1968 -, il avait rendez-vous avec François Marcantoni, malfrat corse, pour récupérer l’argent du chantage à Alain Delon.

Misha Slovenac aurait également adressé un message au Ministre de l’Intérieur, décrivant les photos compromettantes qu’aurait possédées Stevan Markovic.

Misha Slovenac y a décrit une « maison de rendez-vous, tenue par des truands, amis de Delon », à Saint-Cloud.

Maison qui serait composée d’un bar, d’une salle de projection de films pornographiques, d’une « espèce de boudoir fermé par de grandes tentures » et de cinq ou six chambres. Il a indiqué qu’Alain Delon apparait au côté de sa femme Nathalie « en spectateur » sur plusieurs photos. « Sur trois ou quatre, on [le] voit nu avec des couples également nus. Cinq photos ne représentent que des hommes, dont une où l’on voit Delon couché sur un des canapés se trouvant dans le bar et une autre où il embrasse un homme. »

Un possible mobile de chantage pour Hervé Gattegno.

« Ce témoignage livre le mobile le plus crédible auquel on ait eu accès depuis 1968. Il faut bien sûr être prudent avec ce document puisqu’il n’a jamais été versé au dossier. Mais ce qui est évident c’est qu’il y a plein de choses qu’Alain Delon n’a pas dites.

Est-ce que la justice a essayé de savoir ?

Est-ce qu’elle n’a pas réussi, ou est-ce qu’elle n’a pas essayé parce qu’elle n’a pas voulu ? », interroge l’auteur, toujours auprès du Parisien. Alain Delon – décédé depuis quelques mois – et François Marcantoni avaient été entendus par les enquêteurs à l’époque. Le Corse avait même été inculpé et incarcéré pour tentative d’assassinat, avant de bénéficier d’un non-lieu en 1976.

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