Depuis l’entrée en vigueur du passe sanitaire en France, on voit fleurir sur les réseaux sociaux des offres de faux passes.
C’est un tweet d’un soignant à l’hôpital qui a beaucoup fait réagir. Il raconte qu’une femme de 56 ans entrée en réanimation Covid-19 aux urgences a dû être placée sous oxygène. Il se trouve qu’elle et sa famille avaient tous sans exception un faux passe sanitaire acheté 300 euros l’unité. La famille lui a donc demandé comment se faire vacciner au plus vite alors qu’à cause de leur faux passe, ils sont déjà déclaré vaccinés auprès de l’assurance maladie.
Après avoir tenté l’expérience, il se trouve qu’il est très simple de se procurer un faux passe sanitaire. Il suffit en fait de trouver sur des réseaux sociaux comme Instagram ou Snapchat, ces fameux comptes qui proposent en toute transparence de vous vendre un « vrai-faux passe sanitaire », c’est-à-dire un passe valide sans s’être fait vacciner qui contourne les contrôles sans problème.
Une fois les demandes envoyées, les réponses sont arrivés très rapidement. L’un d’entre eux nous a même appelé directement via Snapchat. Il nous a demandé notre numéro de sécu, nos coordonnées et a surtout précisé que cela coûterait 300 euros. Ce « business » n’était pas son activité principale, il s’agissait en fait d’un restaurateur.
Un soignant joue souvent les intermédiaires
Pour ce procurer ce faux passe, les trafiquants utilisent un intermédiaire, très souvent un soignant dans un centre de vaccination qui imprime illégalement des attestations en rentrant le numéro de Carte vitale du client. Le passe sanitaire est donc exactement le même que celui d’une personne vaccinée. La seule différence, c’est qu’il n’y a pas eu de piqûre.
Les pouvoirs publics ont les yeux rivés sur ces trafics en ce moment. L’Assurance maladie a relevé plusieurs types de fraudes mais là où ils sont le plus vigilant c’est sur ces vraies fausses attestations qui sont difficilement détectables. Pour détecter ces utilisateurs de « vrais-faux passes », il faut avoir recours à des systèmes d’intelligence artificielle pour repérer par exemple ceux qui ont reçu sur le papier deux doses le même jour, ce qui est normalement impossible.
Plusieurs trafics ont été démantelés en région parisienne. Parfois plus de 16 000 euros retrouvés en liquide chez les faussaires. Un mail a été envoyé dans la foulée à tous les soignants par l’Assurance maladie pour prévenir ce genre de pratiques. Les sanctions sont lourdes et peuvent aller jusqu’à 5 ans de prison et 150 000 euros d’amende.
Source: news.sen360
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