Lutte contre le réchauffement climatique : Donald Trump fait marche arrière sur les politiques environnementales

Le 20 janvier 2025, à peine investi 47e président des États-Unis, Donald Trump a annoncé une série de décisions renversant les politiques climatiques mises en place par son prédécesseur, Joe Biden. En sortant de l’accord de Paris sur le climat, en favorisant l’exploitation des énergies fossiles et en mettant fin aux incitations pour les véhicules électriques, Trump s’engage sur une voie à l’opposée des efforts mondiaux pour lutter contre le réchauffement climatique.

Ce retour en arrière survient dans un contexte où 2024 a été l’année la plus chaude jamais enregistrée, dépassant pour la première fois la barre de 1,5°C de réchauffement climatique par rapport à l’ère pré-industrielle.

Une sortie de l’accord de Paris sur le climat

L’une des premières mesures de Trump a été de réitérer son intention de retirer les États-Unis de l’accord de Paris sur le climat, signé en 2015. Bien que ce retrait ne devienne effectif qu’au bout d’une année, la décision marque un recul important dans les efforts mondiaux pour limiter le réchauffement climatique.

Cet accord mondial vise à maintenir l’élévation de la température mondiale bien en dessous de 2°C par rapport aux niveaux pré-industriels, en réduisant les émissions de gaz à effet de serre. Le retrait des États-Unis, déjà effectué en 2019 sous la présidence de Trump, a été annulé par Joe Biden dès son arrivée au pouvoir. Ce nouveau retrait menace de ralentir considérablement les initiatives climatiques mondiales, particulièrement si d’autres dirigeants climatosceptiques suivent l’exemple.

Favoriser l’exploitation des énergies fossiles

L’engagement de Donald Trump en faveur des énergies fossiles est clair : « nous allons forer à tout-va », a-t-il déclaré, promettant d’augmenter la production de pétrole et de gaz pour baisser les coûts énergétiques. Cette décision s’inscrit dans une logique de maximisation de la production d’énergie, en particulier à travers la simplification des procédures administratives pour l’exploitation des puits existants et la création de nouveaux sites, notamment en Alaska. De plus, Trump entend annuler l’interdiction de forage en mer mise en place par Biden.

Cette stratégie vise à répondre aux besoins croissants du pays en gaz naturel, en particulier pour alimenter cinq nouveaux terminaux de gaz naturel liquéfié (GNL) qui doivent entrer en service d’ici à 2029.

Bien que la demande mondiale en énergie fossile soit encore forte, des experts estiment que l’électrification des transports pourrait réduire la dépendance au pétrole à long terme, notamment grâce à la capacité de la Chine à inonder le marché mondial avec des véhicules électriques. La Chine, leader de la production de batteries et de panneaux solaires, joue un rôle clé dans la transition énergétique.

Fin des soutiens aux véhicules électriques

Donald Trump a également mis fin aux initiatives de soutien aux véhicules électriques lancées par Biden, telles que l’objectif de garantir que 50% des voitures neuves vendues aux États-Unis d’ici à 2030 soient électriques ou hybrides. En annulant cette politique, Trump a révoqué un décret de 2021 qui prévoyait une réduction progressive des émissions des véhicules à essence et une incitation pour les acheteurs de véhicules électriques. Il a également gelé les fonds destinés à l’installation de bornes de recharge, dont une enveloppe de 5 milliards de dollars avait été prévue sous l’administration Biden.

Démantèlement de la politique d’investissement dans la transition énergétique

Enfin, Trump a annoncé la fin de l’Inflation Reduction Act (IRA), un ensemble de mesures fiscales et économiques visant à encourager la production d’énergie propre aux États-Unis. Cette loi avait permis un essor significatif des énergies renouvelables, qui représentent désormais un quart de la production électrique des États-Unis.

Par exemple, l’énergie solaire photovoltaïque fournit plus de 25% de l’électricité du Nevada, et l’éolien domine les mix électriques dans des États comme l’Iowa, le Kansas et le Dakota du Sud. Avec cette annonce, Trump entend revenir sur les politiques d’investissement dans la transition énergétique mises en place par Biden.

Un retour en arrière dangereux face à l’urgence climatique

Alors que le monde peine à contenir l’urgence climatique, les décisions prises par Donald Trump risquent de compromettre les efforts mondiaux pour limiter le réchauffement et protéger l’environnement.

En revenant sur des mesures essentielles comme l’accord de Paris, l’investissement dans les énergies renouvelables et la promotion des véhicules électriques, Trump semble prêt à poursuivre une politique énergique qui pourrait freiner la transition énergétique mondiale et exposer les États-Unis à des défis environnementaux majeurs dans les années à venir.

VivAfrik

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