Le parquet suisse a décidé de mettre un terme aux investigations menées contre Véron Mosengo-Omba, secrétaire général de la Confédération africaine de football (CAF).
Accusé de gestion déloyale, d’escroquerie et de faux dans les titres, le Suisso-Congolais a finalement été blanchi dans le cadre de cette enquête, faute de preuves ou de fondements juridiques pour engager des poursuites.
Mais il n’est pas totalement tiré d’affaire…
Une enquête qui n’a pas abouti
En novembre 2024, Véron Mosengo-Omba avait volontairement répondu aux interrogations des autorités suisses à Fribourg dans le cadre des investigations préliminaires. Selon le ministère public du canton de Fribourg, les soupçons portaient sur des bonus non conformes à son contrat de travail et des mouvements de fonds difficiles à tracer.
Cependant, après une analyse approfondie, le parquet suisse a conclu à l’absence de faits probants et a décidé de classer l’affaire, a annoncé la CAF ce jeudi.
The Swiss Public Prosecutor has stopped investigations against CAF Secretary General Veron Mosengo-Omba after finding no facts or legal basis to initiate legal proceedings.
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— CAF Media (@CAF_Media) January 23, 2025
Réaction de la CAF et de Mosengo-Omba
Dans un communiqué, l’instance panafricaine a salué la décision, y voyant un “témoignage de la transparence et des valeurs de bonne gouvernance instaurées depuis la présidence de Patrice Motsepe“. L’institution basée au Caire a réitéré son engagement envers l’éthique et la gestion responsable.
De son côté, Véron Mosengo-Omba a toujours nié les accusations portées contre lui. Il avait déclaré à plusieurs reprises que ces enquêtes visaient à ternir son image et à freiner les réformes qu’il souhaitait introduire au sein de la CAF.
Une réputation sous pression
Bien que lavé de tout soupçon en Suisse, Mosengo-Omba n’est pas totalement tiré d’affaire. Une enquête interne menée par la CAF sur des dysfonctionnements dans la gestion de l’organisation reste en cours. Cette dernière porte sur plusieurs faits reprochés, notamment sur des irrégularités dans le recrutement, des états financiers contestés et des comportements jugés inappropriés.
L’affaire Mosengo-Omba a également été l’occasion de révéler ses liens étroits avec Gianni Infantino, président de la FIFA.
Ces relations, qui remontent à leur passage commun à l’Université de Fribourg, ont alimenté des spéculations sur les influences croisées entre la FIFA et la CAF.
Vers un nouveau départ ?
La clôture de l’enquête suisse offre à Véron Mosengo-Omba une opportunité de restaurer sa réputation et de se recentrer sur ses responsabilités au sein de la CAF. Toutefois, la poursuite de l’enquête interne pourrait encore mettre à mal sa position et raviver les critiques sur la gestion de l’instance panafricaine.
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