Le changement climatique est l’un des défis majeurs du XXIe siècle. Ses conséquences se font déjà sentir dans de nombreuses régions du monde, notamment la sècheresse en Afrique. Confronté aux aléas du changement climatique, le Grand Sud de Madagascar est en première ligne face à ce phénomène, entraînant des déplacements de population à grande échelle.
Une étude inédite menée par le PNUD, l’OIM Madagascar et le Bureau National de Gestion des Risques et des Catastrophes (BNGRC) rapporte les raisons de de cet exode massif.
L’étude sur l’Indice de Solutions et de Mobilité (ISM) est un outil pour évaluer la situation des populations déplacées et orienter les interventions humanitaires.
Elle a permis d’identifier les principaux facteurs à l’origine des déplacements : la dégradation des écosystèmes qui favorisent les moyens de subsistance de la population, l’accès limité à l’eau potable, la pénurie alimentaire, la pauvreté et la vulnérabilité aux chocs climatiques. Les résultats montrent que les communautés les plus pauvres et les plus marginalisées sont les plus touchées.
Pour faire face à cette situation, il est urgent de renforcer l’adaptation au changement climatique et a résilience des communautés.
Investir dans des pratiques agricoles durables, en protégeant les ressources naturelles et en investissant dans les infrastructures, développer des systèmes d’alerte précoce pour anticiper les crises, et promouvoir la cohésion sociale, telles sont les solutions proposées par l’étude. Les autorités et les partenaires humanitaires doivent travailler de concert pour mettre en œuvre ces recommandations et améliorer les conditions de vie des populations.
“L’étude que nous allons présenter aujourd’hui permet l’identification des causes profondes et des facteurs associés à la fragilité afin de développer des actions et stratégies appropriées, fondées sur des données probantes.
Et mises en exergue dans une logique de sécurité climatique.” selon le discours prononcé par le Spécialiste en Environnement du PNUD, M. Karim Ali Ahmed.
« Ces résultats représentent une avancée importante pour les interventions basées sur des évidences solides et alignées avec les priorités nationales et les stratégies de prévention des conflits et des cohésions sociales. Ces données analysées à travers l’indice de solution et de mobilité offrent des informations cruciales pour guider nos interventions et anticiper les impacts des déplacements liés aux crises climatiques. » affirme le Chef de Mission de l’OIM, M. Roger Charles Evina.
« L’ISM fournit des données détaillées sur la stabilité, la sécurité, la cohésion sociale et la résilience face aux catastrophes.
Le déploiement de l’ISM dans 46 communes des zones de départ dans le Grand Sud et dans 12 communes des zones d’accueil dans la région de Menabe a révélé des dynamiques complexes, mais aussi des opportunités pour renforcer la stabilité des communautés.
Cet atelier est une opportunité de mobiliser nos efforts collectifs. Les discussions et les recommandations qui en découleront doivent se traduire par des actions concrètes pour transformer ces défis en opportunités de développement et de résilience. » affirme la Directrice Générale Adjointe du BNGRC, Mme Razafimanantsoa Mirana Miarimanana.
L’exode rural dans le Grand Sud est un défi complexe qui nécessite des réponses globales et durables.
L’étude ISM fournit un cadre d’analyse précieux pour orienter les actions et les investissements. Il est essentiel d’agir à tous les niveaux, les déplacements forcés peuvent être réduits, et bâtir des communautés résilientes et pour un avenir plus prometteur pour tous les Malagasy.
undp