Gabriel Attal était l’invité de Caroline Roux dans L’Événement sur France 2 ce mercredi 29 janvier. L’ancien Premier ministre est revenu sur sa passation de pouvoirs plutôt glaciale avec Michel Barnier.
Un moment politique qui avait fait parler. Le 5 septembre 2024, Gabriel Attal passe le flambeau à Michel Barnier dans une ambiance teintée de sarcasme. “Vous faites un monologue de 15 minutes et on a l’impression que vous faites la leçon à Michel Barnier que vous agacez prodigieusement”, rappelle Caroline Roux au secrétaire général de Renaissance sur le plateau de L’événement sur France 2, avant de lui demander s’il pense avoir manqué d’humilité à ce moment-là.
“C’est un moment très particulier, ça l’est toujours une passation de pouvoir”, commence à répondre Gabriel Attal, après avoir souri face à la diffusion de la séquence.
“Maintenant, avec le recul, si c’était à refaire et si je pouvais le refaire, je le ferai différemment, évidemment que oui”, reconnaît ensuite l’ancien Premier ministre qui justifie néanmoins sa fougue par le fait d’avoir parlé “avec (ses) tripes”, nourrissant une certaine frustration “de ne pas pouvoir mener à terme les réformes engagées” avec son gouvernement.
“Oui j’ai été trop long, oui il y a probablement eu des phrases maladroites, d’ailleurs on a eu l’occasion d’en parler très vite ensuite avec Michel Barnier”, admet celui qui est apparu aminci.
Gabriel Attal et Michel Barnier : une relation tumultueuse
“Je peux dire quelques mots là”, s’amusait Michel Barnier après le long discours de Gabriel Attal. Même après la passation, la braise ne se serait jamais vraiment éteinte entre les deux locataires de Matignon. Quelques semaines après la passation, une source révélait au Parisien que leurs quelques tête-à-tête ne se sont pas très bien déroulés.
« C’était manifestement très dur, les deux étaient sur leurs ergots », rapportait en effet une source macroniste à nos confrères.
De même, l’ancien compagnon de Stéphane Séjourné aurait gardé longtemps en travers de la gorge les piques lancés par son successeur. “L’ancien chef du gouvernement est toujours marri de la façon dont Michel Barnier a cherché à l’humilier lors de leur passation de pouvoirs à Matignon”, écrivait Le Figaro à la fin du mois de septembre 2024. Même si à en croire les dires Gabriel Attal ce mercredi 29 janvier, les deux hommes avaient tout de suite calmé le jeu en privé.
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