Former President Donald Trump comments to members of the media while returning to the courtroom at Manhattan Criminal Court, Thursday, May 30, 2024, in New York. Jury deliberations in Donald Trump’s criminal hush money trial entered a second day as jurors navigate the weighty task of evaluating the former president’s guilt and innocence alongside the facts of the case. Seth Wenig/Pool via REUTERS
Le retour Donald Trump à la Maison Blanche risque de transformer ses relations avec l’Afrique.
Pour cause, après son investiture, le président américain a pris plusieurs décisions, dont le gel de l’aide américaine, qui auront des impacts dans le domaine de la santé, de l’éducation, de la sécurité alimentaire, entre autres.
Présidant avant-hier, mardi 4 février une réunion du comité de pilotage du Projet d’amélioration des performances du système éducatif (PAPSE) à Diamniadio, le ministre de l’Education nationale Moustapha Guirassy a déclaré que la suspension de l’aide au développement de l’USAID ne sera pas sans conséquences pour l’école. « Nous, au niveau du ministère de l’Éducation nationale, nous le subissons directement.
C’est un impact extrêmement lourd sur un aspect important des activités du ministère, à savoir les langues nationales et leur importance pour la performance scolaire de nos élèves », avait-il dit.
Il faut dire que depuis son retour à la Maison Blanche, le président américain Donald Trump a pris plusieurs décisions qui affectent directement les pays africains. Parmi celles-ci donc, il y a la suspension des financements de l’aide publique au développement de l’Agence américaine pour le développement international (USAID), qui œuvre pour l’amélioration de la santé, la réduction de la pauvreté et la promotion des droits de l’homme et de la démocratie dans les pays à faible revenu.
Ce, pour une période de quatre-vingt-dix jours, afin d’«évaluer son alignement avec les intérêts américains », comme l’expliquait le secrétaire d’État Marc Rubio quelques jours plus tôt : « Chaque dollar que nous dépensons, chaque programme que nous finançons et chaque politique que nous poursuivons doit être justifié par la réponse à trois questions simples : cela rend-il l’Amérique plus sûre, l’Amérique plus forte et l’Amérique plus prospère ? ».
Cette décision de Donald Trump reste préoccupante en Afrique.
Pour cause, elle aura un impact dans la mise en œuvre de programmes liés à la santé, à l’éducation, à l’assistance aux victimes d’inondations, à la lutte contre l’insécurité alimentaire, à la défense des droits de l’homme.
Par exemple, le projet « President’s Emergency Plan for AIDS Relief » (Pepfar), programme de lutte contre le sida, joue un rôle central dans la riposte à l’épidémie et l’accès aux antirétroviraux.
Le président américain a également menacé de couper « tout financement à l’Afrique du Sud ».
Il accuse ce pays de confiscation de terres à la suite de la promulgation d’une loi d’expropriation par son homologue sud-africain, Cyril Ramaphosa. Le président sud-africain a promulgué à la fin de janvier une loi permettant au gouvernement, dans certaines circonstances et par mesure d’intérêt général, de décider d’expropriations sans compensation. Le retour de Donald Trump à la Maison Blanche risque d’être difficile pour plusieurs pays africains qui bénéficiaient d’un fort soutien des Etats-Unis.
reuters