En prélude aux Assises nationales, le Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), l’instance dirigeante du Niger depuis juillet 2023, vient d’installer une commission plurielle présidée par le Chef de Canton de Sinder.
Le chef de l’État nigérien, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, a signé samedi un décret instituant la Commission nationale chargée de la conduite des travaux des Assises nationales, une étape cruciale dans le processus de transition politique du pays.
Présidée par Dr Mamoudou Harouna Djingarey, Chef de Canton de Sinder, dans la région de Tillabéri (ouest), la Commission compte sept vice-présidents, dont l’ancien Premier ministre Ibrahim Assane Mayaki et plusieurs anciens ministres, représentant un large éventail de la société nigérienne.
La Commission, qui dispose de trois semaines pour rendre son rapport final, est structurée autour de cinq sous-commissions thématiques couvrant des domaines essentiels : la paix et la sécurité, la refondation politique, l’économie, la géopolitique et la justice.
Parmi ses missions principales figurent l’élaboration d’un avant-projet de Charte de la Transition et la formulation de recommandations issues des Assises régionales. La Commission est également chargée de mettre en place un plan de communication complet pour accompagner le processus.
Ce nouveau décret, qui abroge les dispositions d’octobre 2024, témoigne de la volonté des autorités de transition d’accélérer le processus de réorganisation politique du Niger.
Le général Tiani, à la tête de la garde présidentielle, a destitué le président élu Mohamed Bazoum le 26 juillet 2023, rejoignant ainsi le Mali et le Burkina Faso pour fonder, en septembre de la même année, l’Alliance des États du Sahel, après une menace d’intervention militaire de la Cédéao visant à rétablir l’ordre constitutionnel.
APA