Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a confirmé, la tenue, ce lundi, d’une réunion à Paris sur la « sécurité européenne » et la situation en Ukraine. « Les principaux pays européens » sont attendus.
Le chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot, a confirmé, dimanche 16 février, que le président français, Emmanuel Macron, réunira lundi à Paris « les principaux pays européens » pour des discussions portant sur « la sécurité européenne ».
« Le président de la République réunira les principaux pays européens demain pour des discussions portant sur la sécurité européenne », a déclaré Jean-Noël Barrot sur la radio France Inter, sans préciser les participants de cette « réunion de travail ».
Le ministre de l'Europe et des affaires étrangères Jean-Noël Barrot @jnbarrot confirme la tenue d'une réunion des "principaux pays européens" lundi à Paris sur la sécurité européenne#QuestionsPol pic.twitter.com/5R7VeU9AWG
— France Inter (@franceinter) February 16, 2025
Cette rencontre interviendra au lendemain de la Conférence sur la sécurité de Munich (Allemagne), marquée par un discours hostile du vice-président américain J.D. Vance à l’encontre de l’Union européenne, accusée notamment de ne pas respecter la « liberté d’expression », et par la confirmation que les Américains envisageaient des négociations sur l’Ukraine sans les Européens.
Sur la liberté d’expression, « nous n’avons pas de leçon à recevoir », a balayé Jean-Noël Barrot sur France Inter. « Il faut se défaire des complexes d’infériorité », « nous n’allons pas nous laisser intimider », a dit le ministre.
« Nous n’accepterons pas les ingérences quelles qu’elles soient », a-t-il souligné.
À une semaine des élections législatives en Allemagne, il a jugé « évidemment inacceptables » les propos de Vance critiquant le cordon sanitaire des partis politiques allemands traditionnels à l’encontre de la formation d’extrême droite AfD.
« Nous protègerons notre démocratie et notre débat public, ce sont nos biens les plus précieux, même s’ils sont fragiles », a assuré Jean-Noël Barrot.
Les Européens, « partie prenante aux discussions »
Concernant l’Ukraine, il a répété que « seuls les Ukrainiens peuvent décider d’arrêter de combattre, et nous les soutiendrons tant qu’ils n’auront pas pris cette décision ».
Les Ukrainiens « n’arrêteront jamais tant qu’ils ne seront pas sûrs que la paix qui leur est proposée sera durable » et qu’ils n’auront pas de garantie de sécurité.
« Qui apportera les garanties ? Ce seront les Européens », a répété Jean-Noël Barrot, martelant que « oui, les Européens seront d’une manière ou d’une autre partie prenante aux discussions » pour mettre fin à la guerre en Ukraine.
AFP