Le chef du Hezbollah libanais Naïm Qassem a appelé dimanche 16 février le gouvernement libanais à refuser toute présence militaire israélienne sur le territoire libanais après la fin du retrait, le 18 février. Le chef du parti chiite a aussi regretté la décision des autorités libanaises d’interdire l’atterrissage d’avions iraniens à l’aéroport de Beyrouth. Les signes d’une crise de confiance entre le Hezbollah et les nouvelles autorités politiques se multiplient ces derniers jours, sur fond de cette interdiction.
Naïm Qassem a déclaré ce dimanche 16 février que la décision a été prise par Beyrouth après une mise en garde américaine sur l’intention d’Israël de bombarder les pistes de l’aéroport en cas d’atterrissage d’avions iraniens. Le chef du Hezbollah a appelé le gouvernement à revenir sur cette mesure et à refuser « au nom de la souveraineté nationale » ce qu’il a appelé les « diktats » israélo-américains.
Cette affaire a provoqué de fortes tensions sur le terrain depuis jeudi dernier.
Samedi, le Hezbollah a publiquement demandé à ses partisans d’organiser un sit-in de protestation au cours duquel des incidents ont éclaté et des tirs de gaz lacrymogène ont été effectués par des soldats.
Dans un communiqué publié ce dimanche, le parti chiite a pour la première fois critiqué l’armée libanaise, et a appelé à l’ouverture d’une enquête pour déterminer les responsabilités dans ce qu’il appelle la « répression d’un rassemblement pacifique ».
Autre point de divergence entre le parti chiite et l’armée, la gestion de la question du retour des habitants du sud du Liban.
Le Hezbollah a appelé les habitants à se rassembler pour entrer dans les villages encore occupés par Israël alors que l’armée les exhorte à faire preuve de retenue et de patience.
Naïm Qassem a aussi appelé à une large participation aux funérailles prévues à Beyrouth le 23 février de Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah tué en septembre par une frappe aérienne israélienne ciblée sur la banlieue sud de Beyrouth, fief du mouvement.
RFI