Après l’entrée des Taliban dans Kaboul et la fuite du président Ashraf Ghani à l’étranger, dimanche, les évacuations se poursuivaient, lundi et mardi, dans la capitale afghane. Malgré une ambiance chaotique à l’aéroport de Kaboul, Joe Biden a défendu sa décision de retirer les troupes américaines du pays. Revivez la chute de Kaboul et les heures qui ont suivi dans notre liveblog.
• Les Taliban ont pris possession de Kaboul, dimanche 15 août, criant victoire dans la soirée depuis le palais présidentiel de la capitale afghane. Ashraf Ghani a quitté l’Afghanistan pour une destination qui était encore inconnue dimanche soir. Le désormais ex-président afghan a notamment reconnu que « les Taliban [avaient] gagné ».
• Le président Joe Biden a « défendu fermement », lundi 16 août au soir dans un discours télévisé, sa décision de retirer les troupes américaines d’Afghanistan, malgré la prise de Kaboul par les Taliban. « Après vingt ans [de guerre], j’ai appris à contrecœur qu’il n’y avait jamais de bon moment pour retirer les forces américaines », a affirmé le président américain.
• « L’Afghanistan ne doit pas redevenir le sanctuaire du terrorisme qu’il a été », a exhorté, pour sa part, Emmanuel Macron, lors d’une allocution télévisée lundi. « Des groupes terroristes sont présents en Afghanistan et chercheront à tirer profit de la déstabilisation », a mis en garde le Président, assurant que la France continuerait « de lutter activement contre le terrorisme islamiste sous toutes ses formes ».
• Des milliers de personnes ont tenté désespérément lundi, dans un chaos total, de fuir le pays à l’aéroport de Kaboul. La situation étant compliquée sur place, tous les vols civils et militaires ont été suspendus. Le trafic a repris dans la nuit de lundi à mardi.
• De nombreux pays occidentaux poursuivent l’évacuation de leurs ressortissants. En revanche, Moscou ne prévoit pas d’évacuer son ambassade à Kaboul, la Russie faisant partie des pays ayant reçu des garanties de la part des Taliban quant à la sécurité de leurs diplomates.
• Le premier avion évacuant des Français et certains Afghans de Kaboul tombée aux mains des talibans est arrivée mardi matin aux Émirats arabes unis, a annoncé la ministre des Armées Florence Parly. « Après une situation très chaotique en fin de journée hier » à l’aéroport de Kaboul, un premier avion a pu atterrir puis repartir et est « arrivé en fin de nuit » sur une base française aux Émirats ».
• Le Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a appelé lundi le Conseil de sécurité à « utiliser tous les outils à sa disposition pour supprimer la menace terroriste mondiale en Afghanistan », et à garantir le respect des droits de l’Homme fondamentaux.
• La communauté internationale a « mal évalué » la situation en Afghanistan, où les Taliban se sont très rapidement emparés du pouvoir à la suite du retrait des troupes étrangères, a estimé le chef de la diplomatie allemande. « Il n’y a rien à dire de plus. Nous tous, le gouvernement, les services de renseignement, la communauté internationale, nous avons mal évalué [la situation] », a réagi Heiko Maas.
As the world is following events in Afghanistan with a heavy heart, I urge all countries to be willing to receive Afghan refugees & refrain from deportations.
Afghans have known generations of war & hardship. They deserve our full support.
Now is the time for solidarity.
— António Guterres (@antonioguterres) August 16, 2021
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Les négociateurs américains continuent de dialoguer avec les représentants du bureau politique des Taliban basé à Doha au Qatar, a fait savoir lundi le département d’État américain. Les discussions ont désormais pour objectif d’éviter les violences plutôt que de négocier un accord de paix, comme cela était le cas jusqu’alors, a dit le porte-parole de la diplomatie américaine.
À la question de savoir quel gouvernement les États-Unis considéraient légitime en Afghanistan, Ned Price a indiqué que Washington menait des consultations avec la communauté internationale, notant qu’aucune passation formelle de pouvoir n’avait été effectuée à Kaboul.
Le département d’État américain a refusé lundi de dire si les États-Unis reconnaissaient toujours Ashraf Ghani comme le président de l’Afghanistan, alors que celui-ci a quitté dimanche le pays lorsque les insurgés taliban sont entrés dans la capitale Kaboul. « C’est quelque chose sur quoi nous travaillons avec la communauté internationale », a répondu le porte-parole du département d’Etat.
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Aux États-Unis, les commentateurs analysent le discours de Joe Biden comme un message adressé en premier lieu au peuple américain, qui soutient majoritairement le retrait d’Afghanistan. Ils notent cependant que le président n’a pas répondu à certaines questions, notamment sur la mise en œuvre très critiquée de ce retrait.
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Le trafic aérien a repris a l’aéroport de Kaboul après plusieurs heures d’interruption, a annoncé lundi le général américain Hank Taylor depuis le Pentagone.La situation à l’aéroport, dont les pistes ont été envahies par des milliers de personnes tentant désespérément de fuire l’Afghanistan, avait empiré au point que tous les vols avaient dû être suspendus.
Bilan : Biden assume sa décision de retirer USA d’Afghanistan. Dit que s’il l’avait fait sur la timeline de Trump (mai) ça aurait été pire. Admet que l’avancée fulgurante des Taliban a surpris mais blâme les politiques afghans qui ont fui et l’armée afghane qui a baissé les armes
— Yona Helaoua (@YonaHelaoua) August 16, 2021
Source: france24
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