Attaque de Mulhouse : le suspect sous OQTF et « schizophrène », Retailleau blâme l’Algérie

Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a mis en cause l’Algérie samedi soir pour ses multiples refus d’accueillir le suspect « au profil schizophrène » de l’attaque au couteau de Mulhouse, qui a fait un mort et plusieurs blessés. Il faisait l’objet d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF).

L’attaque terroriste perpétrée samedi à Mulhouse par un suspect « au profil schizophrène » faisant l’objet d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF) a donné lieu à de nouvelles mises en cause de l’Algérie par le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau. Un conseil interministériel de contrôle de l’immigration sera réuni mercredi, a assuré sur Europe 1, dimanche 23 février, le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot.

« Une fois de plus, c’est le terrorisme islamiste qui a frappé.

Et, une fois de plus, j’ajoute que ce sont les désordres migratoires qui sont aussi à l’origine de cet acte terroriste », a lancé Bruno Retailleau sur TF1.

« Voilà un individu qui aurait dû être accepté par l’Algérie.

L’Algérie l’a refusé à dix reprises. À dix reprises, mes services ont relancé le consulat algérien sans jamais que celui-ci n’accepte quelqu’un qui était né en Algérie », a-t-il rapporté, avant de plaider pour « un rapport de force » avec Alger.

Bruno Retailleau, en lice pour la présidence du parti Les Républicains, s’est également prononcé pour une modification du droit.

« Il faut changer le droit »
« Voilà un individu qui était condamné pour apologie du terrorisme. Un individu qui avait des troubles psychiatriques. Et un individu, là encore, qui commet ce crime, mais qui était en situation irrégulière sur le territoire. Et qui était en liberté. Donc les Français n’y croient plus rien. Il faut changer le droit », a-t-il affirmé. « Pour ces individus très dangereux (…) je pense qu’il faudrait une rétention. Des peines de sûreté.

Pour les maintenir, tant qu’on ne peut pas les renvoyer, en centre de rétention », a poursuivi Bruno Retailleau.

Le ministre a précisé que l’individu de 37 ans, né en Algérie et « arrivé illégalement sur le territoire français en 2014 », avait été interpellé fin 2023 peu après le massacre du 7 octobre en Israël, puis condamné à six mois de prison pour apologie du terrorisme. C’est dans le cadre de cette procédure qu’il avait fait l’objet d’une expertise « qui avait détecté un profil schizophrène », a-t-il dit.

L’homme avait ensuite été placé dans un centre de rétention administrative mais l’Algérie avait refusé de le reprendre. Il avait ainsi été assigné à résidence avec une obligation quotidienne de pointer au commissariat.

Quatre gardes à vue sont en cours dans l’enquête, dont celle de l’assaillant, a indiqué dimanche le Parquet national antiterroriste, sollicité par l’AFP.

AFP

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