La France crée une commission pour évaluer son aide publique au développement

Une annonce du ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot

La France a décidé de créer une commission pour évaluer son aide publique au développement, a annoncé dimanche le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, lors de l’émission Le Grand Rendez-vous (Europe 1/Cnews/Les Echos).

« Je viens de signer, il y a quelques jours, un décret qui instaure une commission d’évaluation de l’aide publique au développement », a déclaré Jean-Noël Barrot, précisant que la commission procèdera « projet par projet ».

Il s’agit, selon lui, de s’assurer « systématiquement que ce que nous faisons est bien dans l’intérêt direct des Français, ou indirect, parce que vous savez que ces interventions de l’AFD (Agence française de développement, NDLR), elles bénéficient aussi très largement à des entreprises françaises ».

La nouvelle commission d’évaluation « permettra de systématiser l’évaluation en lien avec les parlementaires, et de toujours nous assurer que l’aide publique au développement serve les intérêts de la France », a relevé le chef de la Diplomatie française, notant qu’il il existait déjà des mécanismes d’évaluation « très rigoureux, à commencer par le Parlement ».

A noter que l’Agence française de développement est présente sur cinq continents où elle finance et accompagne des projets de développement dans 115 pays.

Elle dispose d’un réseau de 85 agences et 17 directions régionales dans le monde, y compris dans les Outre-mer et à Bruxelles, peut-on lire sur son site officiel. En 2021, le groupe AFD a engagé 12,15 milliards d’euros sur des projets de développement, indique-t-on encore.

Pour rappel, le président américain Donald Trump avait annoncé le 3 février courant la fermeture brutale de l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID), une agence gouvernementale chargée du développement économique et de l’aide humanitaire dans le monde.

Dans la foulée de ce changement de cap outre-Atlantique, la question de l’opportunité de l’aide publique au développement s’est imposée sur les réseaux sociaux en France et a refait surface dans le discours de certaines personnalités françaises.

Dans une interview accordée au Journal du dimanche (JDD) et publiée ce 23 février, le député RN (Rassemblement national), Guillaume Bigot, a réclamé « un moratoire immédiat » sur l’aide publique au développement (APD). Bigot a conduit une mission pour avis budgétaire, au nom de la commission des affaires étrangères, sur l’APD. Son rapport a été remis à l’Assemblée nationale en octobre dernier.

AA

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