Deux explosions ont secoué la ville de Bukavu, en République Démocratique du Congo, lors d’un meeting du groupe armé M23.
L’incident s’est produit peu après le discours de Corneille Nangaa, coordonnateur de l’AFC/M23.
Alors que Nangaa venait de descendre de la tribune, une première explosion a retenti, suivie rapidement d’une seconde détonation. La panique a immédiatement gagné la foule rassemblée à la place de l’Indépendance, provoquant un mouvement de foule chaotique.
Les premières informations en provenance des sources hospitalières font état d’au moins 10 morts et d’une soixantaine de blessés. Les vidéos circulant sur les réseaux sociaux montrent des scènes de panique, avec des civils fuyant dans toutes les directions et des blessés évacués à moto.
Des accusations croisées entre le M23 et le gouvernement
Les rebelles du M23 ont rapidement accusé les autorités congolaises d’avoir orchestré cette attaque. De son côté, le président congolais, Félix Tshisekedi, a fermement condamné cet « acte terroriste odieux », attribuant l’attaque à une « armée étrangère ».
Une situation humanitaire de plus en plus critique
Ces explosions surviennent dans un contexte déjà tendu dans l’est du pays, où les combats entre le M23 et les forces gouvernementales ont causé de lourdes pertes humaines. Le conflit a entraîné la mort d’environ 7 000 personnes.
Par ailleurs, la crise humanitaire s’intensifie avec des centaines de milliers de déplacés. Ce mois-ci, plus de 40 000 personnes, principalement des femmes et des enfants, ont fui vers le Burundi.
AFRICANEWS