Une semaine après le séisme qui a fait plus de 2 200 morts et près de 13 000 autres ont été blessées, les habitants attendent l’arrivée de l’aide humanitaire. Près de 600 000 personnes en auraient besoin, selon les autorités.
Rappelons qu’il y a une semaine, jour pour jour, à 8h29 du matin heure locale, Haïti était ravagée par un puissant séisme. Les pires souvenirs du tremblement de terre de 2010 ont refait immédiatement surface. Cette fois ce n’est pas la région de la capitale qui a été touchée mais la péninsule sud-ouest du pays.
Depuis, les habitants des Cayes (Haïti) sont obligés de fouiller les décombres avec des moyens dérisoires, dans le but de retrouver les corps de nouvelles victimes. « Vous sentez, c’est ça l’odeur de la mort, personne ne devrait mourir comme cela », a raconté un habitant de l’île, désemparé. 50 000 habitations ont été dévastées et autant de maisons endommagées. La plupart des sinistrés dorment désormais dans des tentes de fortune.
Face au drame l’Organisation des Nations unies (ONU) veut assurer de son soutien, en affirmant que des leçons ont été tirées de la gestion calamiteuse de 2010. En visite en Haïti, la vice-secrétaire générale de l’ONU s’est rendue aux Cayes, l’une des villes les plus affectées par le séisme. Amina Mohammed a tenu à saluer la puissante solidarité des habitants. « Nous avons vu un incroyable moment d’unité dans la réponse au séisme, aussi pensons-nous que cela peut être transformé en opportunité pour reconstruire vers le mieux », a-t-elle affirmé.
Ce slogan « Build Back Better », n’a rien de nouveau en Haïti. L’ONU l’avait déjà scandé après le séisme de 2010 et cette promesse n’a jamais vu le jour. Mais Amina Mohammed a assuré que cette fois la situation sera différente.
« Je crois que nous avons avancé depuis 2010, je pense que nous avons tiré des leçons. Est-ce que cela sera suffisant ? Ce n’est jamais parfait, nous devons faire plus. Et c’est pourquoi nous sommes ici : pour que la communauté internationale voit qu’il y a un leadership haïtien, qu’il y a un partenariat avec les Nations unies, avec le gouvernement américain avec d’autres partenaires et ce que nous voulons faire est de renforcer cela », a lancé la vice-secrétaire générale.
Laisser les Haïtiens décider, c’est le discours alors que le puissant voisin américain a annoncé déployer 200 marines. Et leurs mouvements ne sont aujourd’hui pas vraiment contrôlés par les autorités haïtiennes déplorent déjà certains officiels.
Source: vivafrik
1 Commentaire