Jordan Bardella réclame une « préférence européenne » pour le réarmement

on ne se refait pas•Après la préférence nationale pour les allocs en France, le patron du RN plaide la « préférence européenne » pour les achats d’armes de l’UE

Il fut un temps pas si lointain où le Rassemblement national (RN) fustigeait l’Europe et prônait le « frexit ». Aujourd’hui, le parti d’extrême droite français n’en est plus là et son président, Jordan Bardella, par ailleurs député européen, a même adapté le gimmick du RN sur la préférence nationale au niveau de l’Union. Du moins en ce qui concerne le réarmement de l’UE face à la menace russe.

Jordan Bardella était l’invité de Léa Salamé, ce lundi matin, sur France Inter, pour réagir notamment sur le plan de réarmement de l’Europe présenté par Ursula von der Leyen.

Un plan qui prévoit 800 milliards d’euros pour accompagner les 27 Etats membres dans leurs investissements de défense. Dans l’idée, le patron du RN n’est d’ailleurs pas contre, affirmant même à l’antenne que « les investissements de défense, ça rapporte plus que ça ne coûte ».

Il va même jusqu’à affirmer qu’en « investissant un euro dans la défense, vous en récupérez le double au bout de dix ans ».

 

L’option F-35 de l’Allemagne ne passe pas

Si c’est si rentable, pourquoi conteste-t-il ce plan et pourquoi a-t-il refusé de le voter ? Jordan Bardella explique ainsi que, pour le voter, il aurait fallu que le plan de la présidente de la Commission européenne pose la « condition de mettre en place la préférence européenne dans ces achats de défense ». Ce qui n’est pas le cas.

« Si l’Europe de la défense consiste à acheter des F-35 américains plutôt que des Rafale, alors ça ne nous bénéficie pas », plaide-t-il.

Il vise notamment l’Allemagne, dont la commande de chasseurs F-35A du fabricant Lockheed-Martin commence à faire grincer quelques dents, notamment chez Airbus Defence, qui a appelé le chancelier allemand se tourner plutôt vers des appareils Eurofighter. Pour Jordan Bardella, si le chancelier allemand veut bénéficier du parapluie nucléaire français, « qu’il commence par renoncer à ses commandes de F-35 américains et qu’il commence à acheter des Rafale français ».

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