L’andropause, trouble lié à la baisse du taux de la testostérone avec l’âge, est souvent surnommé la ménopause masculine. Mais comment la reconnaître ?
Chaque année, le 18 octobre est la journée mondiale de la ménopause. Elle vise à sensibiliser et à informer sur cette étape de la vie des femmes. Il pourrait être bon de faire de même pour l’andropause, souvent surnommée la ménopause masculine.
En effet, le rapport SexReport 2025 d’Adam & Eve qui a sondé 1.000 personnes de 18 à 65 ans sur leur vie et santé sexuelles, repris par Femme Actuelle, révèle que 4 Français sur 10 ne connaissent pas ce trouble hormonal qui touche certains hommes âgés. En quoi consiste-t-il ?
Symptômes de l’andropause : ne pas confondre avec la dépression
L’andropause se caractérise par une baisse progressive du taux de testostérone chez l’homme au fur et à mesure qu’il vieillit. Toutefois, contrairement à la ménopause féminine, la diminution de cette hormone masculine dans le sang n’entraîne pas un arrêt de la production des spermatozoïdes et une infertilité.
En revanche, elle peut être à l’origine de plusieurs troubles sexuels gênants comme :
_des dysfonctions érectiles ;
_une baisse de la libido ;
_des érections matinales rares.
Les patients peuvent aussi se plaindre de :
_fatigue ;
_un manque d’énergie ;
_une irritabilité ou des changements d’humeur ;
_des troubles du sommeil ;
_une prise de poids, notamment au niveau abdominal ;
_une perte de masse musculaire et de force ;
_une diminution de la densité osseuse/ une fragilité osseuse.
Ce tableau clinique est très proche de celui de la dépression, ce qui peut compliquer ou retarder le diagnostic de l’andropause.
« La principale cause de l’andropause est le vieillissement naturel de l’organisme, qui entraîne une baisse progressive de la production de testostérone à partir de 45-50 ans. Certains traitements médicaux peuvent également accélérer ce processus. C’est le cas des anti-androgènes utilisés dans les traitements contre le cancer de la prostate, des anticonvulsivants utilisés pour prévenir ou contrôler l’épilepsie ou des traitements contre la perte de cheveux (finastéride) », indique l’Hôpital de la Tour.
Andropause : tous les hommes âgés ne sont pas touchés
Dans l’étude SexReport 2025, 5 % des hommes interrogés ont indiqué avoir été touchés par l’andropause, 9 % ont confié être en train de la traverser, et un quart des sondés (22 %) ont reconnu ne pas savoir. Ces chiffres ne sont pas très étonnants, car à la différence de la ménopause, tous les hommes âgés ne présentent pas forcément une andropause.
« Des études transversales et longitudinales ont en fait montré que chez la majorité des hommes mûrs ou âgés, la baisse de la testostérone circulante est inconstante ou relativement modérée lorsqu’ils sont en bonne santé et non obèses.
De plus, pour une tranche d’âge donnée, il existe une importante variabilité des valeurs des concentrations de testostérone chez les hommes normaux », note la Société Française d’Endocrinologie (SFE) sur son site. « Une baisse cliniquement significative de la testostérone totale circulante ne semble concerner qu’une minorité d’hommes (4,1 % dans l’étude EMAS, European Male Aging Study). Mais la prévalence augmente avec l’âge : 0,6 % entre 50 et 59 ans, 3,2 % entre 60 et 69 ans et 5,1 % entre 70 et 79 ans », est-il également précisé.
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