Ne cherchez plus, le petit ami idéal est une intelligence artificielle

Si vous écumez les applications de rencontres à la recherche de l’âme sœur, stoppez tout. En Chine, le petit-ami idéal est une intelligence artificielle, beaucoup plus à l’écoute que son homologue humain.

Peut-on tomber amoureux d’une intelligence artificielle, à l’instar de Joaquin Phoenix dans le long-métrage Her ? En Chine, à l’heure où les citadins peine à trouver l’amour, une entreprise a mis au point un chatbot capable de remplacer n’importe quel petit ami. Le succès est exponentiel selon l’entreprise Xialcoe, qui revendique pas moins de 150 millions d’utilisateurs en Chine et plus de 700 millions à travers le monde.

L’entreprise, lancée par Microsoft dans le cadre du développement de Cortana, est désormais valorisée à 1 milliard de dollars selon Bloomberg. Elle assure selon le directeur général pas moins de 60 % du volume mondial des interactions entre humains et machines rapporte l’AFP en partenariat avec Sud Ouest.

Une oreille attentive

Contrairement aux assistants personnels comme Siri ou Ok Google, les chatbots de Xiaolce n’ont pas vocation à effectuer des tâches précises, mais à apporter un soutien émotionnel à leurs utilisateurs. Concrètement, l’outil peut répondre à n’importe quel moment de la journée et dialoguer comme un véritable humain. L’intelligence artificielle peut même envoyer des photos et partir en vacances virtuelles avec son utilisateur.

D’ailleurs, selon le PDG, les chatbots seraient beaucoup plus attentifs que leurs homologues humains. “L’intelligence artificielle n’est peut-être pas aussi intelligente qu’un être humain, mais elle est plus forte quand il s’agit d’écouter attentivement” indique-t-il à nos confrères depuis le siège de la société à Pékin.

Une relation virtuelle

Néanmoins, ce genre de comportement, aussi réconfortant soit-il, peut avoir des conséquences sur la santé mentale de ses utilisateurs selon Danit Gal, experte en éthique de l’intelligence artificielle à l’Université de Cambridge. En effet, ce genre d’application peut “créer un attachement irréaliste et une dépendance qui seront très difficiles à dupliquer dans la vie réelle”.

Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que ce genre d’outil pose quelques problèmes éthiques. En 2016, Eugenia Kuyda avait créé un chatbot à l’image de son ami décédé. À partir des textos qu’ils s’échangeaient lorsqu’il était encore en vie, elle avait été capable de recréer des interactions plus vraies que nature avec le défunt. Mais se pose indéniablement la question de l’implication émotionnelle de l’interlocuteur humain, qui pourrait à terme réellement s’attacher à cette vie virtuelle, au détriment de la réalité.

Source: jdg

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