Guerre au Proche-Orient : hôpital ciblé, départ « volontaire » de Palestiniens… Les dernières infos

Une frappe israélienne ayant touché un hôpital de la bande de Gaza a tué un responsable du Hamas. Le ministère israélien de la Défense annonce la création d’une administration devant permettre aux Palestiniens de quitter « volontairement » Gaza. On fait le point sur la situation au Proche-Orient.

L’armée israélienne a déclaré dimanche avoir mené une « frappe de précision sur un terroriste clé du Hamas » qui se trouvait dans l’hôpital Nasser de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza.

Selon le ministère de la Santé du Hamas, deux personnes ont été tuées au cours de cette attaque.

En Israël, la création d’une administration dédiée au « départ volontaire des habitants de Gaza vers un pays tiers » a été approuvée par le ministère de la Défense. Les pays tiers en question n’ont pas été nommés.

Un responsable du Hamas tué par une frappe israélienne sur un hôpital
Une frappe aérienne israélienne a touché l’hôpital Nasser de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, tuant un responsable du Hamas selon l’armée israélienne et le mouvement islamiste.

Le Hamas a indiqué dans un communiqué, cité par l’AFP, que la frappe avait tué Ismaïl Barhoum, un membre de son bureau politique.

Il était soigné à l’hôpital Nasser « après avoir été gravement blessé lors d’une frappe aérienne sur son domicile à Khan Younès mardi », quand l’armée israélienne avait lancé des frappes intenses sur le territoire après deux mois de trêve, a précisé à l’AFP une source au sein du Hamas.

Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a confirmé dans un communiqué que la cible de la frappe était Ismaïl Barhoum.

L’armée israélienne a pour part dit avoir mené une « frappe de précision sur un terroriste clé du Hamas qui opérait au sein du complexe » hospitalier.

Selon le ministère de la Santé du Hamas, la frappe a fait deux morts, dont un jeune homme de 16 ans qui avait été opéré vendredi, et plusieurs blessés « dont du personnel médical touché à des degrés divers ».

Israël crée une administration pour le départ « volontaire » de Palestiniens
Le ministère israélien de la Défense a annoncé dimanche la création d’une administration spéciale chargée de permettre aux Palestiniens de quitter « volontairement » la bande de Gaza, une décision dénoncée par une ONG israélienne anticolonisation.

Selon le ministère, le cabinet de sécurité a approuvé son projet d’administration dédiée au « départ volontaire des habitants de Gaza vers un pays tiers ».

Cette dernière fonctionnerait sous l’autorité du ministère de la Défense mais pourrait « coopérer avec des organisations internationales » pour « garantir un passage sécurisé » des Gazaouis vers ces autres pays, a-t-il indiqué dans un communiqué sans les nommer.

Le ministre de la Défense, Israël Katz, a précisé que cette proposition était en lien avec les déclarations du président américain, Donald Trump, qui a dit souhaiter le départ volontaire des Palestiniens de la bande de Gaza.

L’ONG La paix maintenant a condamné dans un communiqué la mise en place de cette administration « chargée d’expulser les Palestiniens de Gaza », dénonçant le gouvernement « qui a perdu toute orientation et toute logique ».

En constituant une telle administration pour « l’expulsion » de Palestiniens, Israël reconnaît « commettre des crimes de guerre », a ajouté l’ONG en parlant de « tache indélébile sur l’État israélien ».

La cheffe de la diplomatie européenne en visite en Israël
« La souffrance doit cesser », a dit la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas dimanche soir à son arrivée en Israël, où elle va réclamer un « retour immédiat » à l’accord de cessez-le-feu pour stopper la « destruction de Gaza ».

« L’offensive militaire d’Israël a causé d’effroyables pertes en vies humaines. Tant que cette guerre se poursuivra, les deux parties seront perdantes », a-t-elle souligné, avant de rencontrer successivement les dirigeants israéliens et palestiniens lundi.

« Israël a le droit de se défendre, mais doit respecter la vie des civils et le droit humanitaire. Les menaces d’annexion de certaines parties de Gaza sont inacceptables », a-t-elle déclaré.

« Lors de mes entretiens avec les dirigeants israéliens et palestiniens, j’insisterai sur l’urgence des négociations. Tous les otages doivent être libérés immédiatement. La souffrance doit cesser.

La destruction de Gaza ne fait qu’alimenter la radicalisation », a-t-elle ajouté.

La responsable diplomatique de l’Union européenne doit rencontrer lundi le président israélien Isaac Herzog, le ministre des Affaires étrangères Gideon Saar, ainsi que le chef de l’opposition Yair Lapid.

Elle se rendra également dans les territoires palestiniens pour s’entretenir avec le président Mahmoud Abbas et le Premier ministre Mohammad Mustafa.

Un mort au Yémen dans une frappe américaine
Les rebelles houthis du Yémen ont affirmé qu’une personne avait été tuée et treize autres blessées dans une frappe sur la capitale Sanaa qu’ils attribuent aux États-Unis, selon un communiqué publié tard dimanche par leur ministère de la Santé.

« Un civil a été tué et treize autres personnes ont été blessées, dont trois enfants, selon le bilan final de l’agression américaine contre un immeuble résidentiel à Sanaa », a déclaré le porte-parole du ministère de la Santé houthi, Anees Alasbahi.

Un correspondant de l’AFP présent dans ce quartier de Sanaa a vu les décombres d’un bâtiment détruit par ce qui semblait être une frappe.

Les États-Unis n’ont pas confirmé avoir mené cette frappe mais un responsable du Pentagone a déclaré à l’AFP que « le Centcom mène des frappes, de jour comme de nuit, contre plusieurs sites des Houthis soutenus par l’Iran au Yémen ».

Le 15 mars, les États-Unis ont annoncé une nouvelle offensive militaire, promettant de recourir à une force écrasante tant que les rebelles continueront de viser des navires circulant sur les routes maritimes clés de la mer Rouge et du golfe d’Aden.

ouest-france

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