Les discussions entre les délégations russe et américaine en Arabie saoudite, qui ont duré toute la journée du lundi 24 mars, se sont achevées tard dans la soirée. Un compte rendu était attendu pour mardi matin, mais finalement, le Kremlin a fait savoir qu’il n’y en aurait pas. Moscou a toutefois distillé des informations, saluant un « dialogue utile », bien que « pas facile ».
L’un des négociateurs russes parle d’un « dialogue intense et difficile », mais « très utile ». Les discussions ont duré 12 heures et, selon le diplomate et envoyé russe Grigori Karassine, elles pourraient impliquer d’autres acteurs comme les Nations unies à l’avenir.
Selon l’agence d’État Ria Novosti, la délégation russe a quitté l’Arabie saoudite.
Le Kremlin a indiqué encore analyser le résultat de la rencontre de lundi 24 mars. Les agences russes avaient annoncé lundi soir un communiqué commun des États-Unis et de la Russie sur le bilan de leurs négociations.
Mais le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a assuré mardi que le « contenu » des échanges « ne sera certainement pas rendu public ».
Si les « contacts » avec les Américains se poursuivront, aucune date précise n’a été fixée pour une nouvelle rencontre, a ajouté le porte-parole.
Sécurité de la navigation en mer Noire contre assouplissement des sanctions visant les exportations agricoles russes
Les deux parties ont évoqué la sécurité de la navigation en mer Noire. La Russie est favorable à la reprise de cette initiative, a dit tout à l’heure le chef de la diplomatie à la télévision, mais il prévient qu’il faudra des garanties claires pour Moscou.
Sergueï Lavrov estime que la Russie « ne peut pas croire Kiev sur parole » et que l’initiative sur la mer Noire, ne peut être que le résultat d’un « ordre donné par Washington à l’Ukraine ».
Il souhaite par ailleurs qu’un éventuel accord sur la mer Noire permette d’assouplir les restrictions imposées aux exportations agricoles russes.
Sergueï Lavrov a précisé que le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres était en contact permanent avec Moscou et qu’il essayait d’aider à avancer sur cette question.
Si aucune déclaration commune n’a été adoptée à l’issue cette rencontre à Riyad, c’est en raison de la position de l’Ukraine : c’est en tout cas l’avis du sénateur et diplomate Vladimir Chizhov qui la qualifie de « tout à fait typique et symptomatique ». Kiev, de son côté, accuse la Russie de jouer la montre pour profiter de son avantage sur le front.
rfi