Guerre en Ukraine : l’ONU dénonce « le mépris sans borne pour la vie des civils » de la Russie après l’attaque de Kryvyï Rig

Le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme a évoqué la possibilité qu’il s’agisse là d’un crime de guerre, l’une des plus graves violations du droit humanitaire international.

Il s’agit de la frappe la plus meurtrière contre des enfants depuis l’invasion de l’Ukraine en 2022. Le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme a dénoncé « le mépris sans borne pour la vie des civils » de la Russie, dimanche 6 avril, après le bombardement de Kryvyï Rig.

« L’utilisation par la Fédération de Russie d’une arme explosive à large rayon d’action dans une zone densément peuplée – et sans aucune présence militaire apparente – démontre un mépris sans borne pour la vie des civils », a écrit Volker Türk, évoquant la possibilité qu’il s’agisse là d’un crime de guerre, l’une des plus graves violations du droit humanitaire international.

Une équipe du Haut-Commissariat s’est rendue sur le lieu de l’impact, samedi, au lendemain de l’attaque, et a documenté les dégâts et établi les noms et l’identité des enfants tués.

« Il s’agit de la frappe la plus meurtrière contre des enfants constatée par le Haut-Commissariat depuis le début de l’invasion à grande échelle en février 2022 », souligne le communiqué des services de Volker Türk. « C’est une horreur inimaginable : neuf enfants ont été tués, la plupart alors qu’ils jouaient dans un parc, par les éclats de l’arme militaire qui a explosé au-dessus d’eux », s’est indigné Volker Türk.

« Une seule explosion a coûté la vie à 18 personnes par une chaude soirée de vendredi à Kryvyï Rig, alors que des familles se rassemblaient près d’une aire de jeux, d’un restaurant et d’immeubles résidentiels », a-t-il souligné.

Il rejette par ailleurs totalement la justification avancée par la Russie d’une présence militaire sur place.

« Tous les témoins ont déclaré qu’il n’y avait aucune présence militaire au restaurant ou dans la zone au moment de la frappe », souligne le communiqué, qui précise que, quand bien même des militaires auraient été présents, les belligérants ont obligation de faire preuve de discernement quand des civils sont présents. Le Haut-Commissaire a appelé à l’ouverture d’une enquête « rapide, complète et indépendante ».

franceinfo

You may like