Le Hamas affirme avoir « perdu le contact » mardi avec le groupe détenant l’otage israélo-américain Edan Alexander, après une frappe israélienne à Gaza. Sa libération étant prévue dans la dernière proposition israélienne d’une trêve. Dans la même journée, le Premier ministre israélien s’est déplacé à Gaza, insistant sur la libération des otages.
Après une frappe israélienne à Gaza, le mouvement islamiste palestinien Hamas a affirmé mardi 15 avril avoir « perdu le contact » avec le groupe détenant l’otage israélo-américain Edan Alexander, dont la libération serait prévue dans la dernière proposition israélienne de trêve.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a réaffirmé devant ses troupes lors d’un déplacement dans le nord de Gaza, que « le Hamas continuera de subir coup après coup ». « Nous insistons pour qu’ils libèrent nos otages […] », a-t-il dit selon son bureau.
Pression militaire accrue
Après deux mois de trêve, Israël a repris le 18 mars ses bombardements aériens, suivis d’une offensive terrestre dans la bande de Gaza, où son armée cherche à étendre son contrôle. Benjamin Netanyahu estime qu’une pression militaire accrue était le seul moyen de forcer le Hamas à rendre les otages.
Ces derniers ont été enlevés lors d’une attaque sans précédent perpétrée le 7 octobre 2023 par le Hamas dans le sud d’Israël.
Sur les 251 personnes prises en otage, 58 sont toujours retenues à Gaza, dont 34 sont considérées mortes par l’armée israélienne.

Il s’agit du seul otage vivant ayant la nationalité américaine encore retenu à Gaza. Le Hamas avait diffusé une vidéo de lui samedi.
Proposition de trêve

Les Brigades Ezzedine al-Qassam ont ensuite diffusé une vidéo montrant des combattants portant des cercueils.
« Vos dirigeants ont signé la décision d’exécuter les prisonniers à Gaza », est-il écrit en sous-titre.
L’annonce du Hamas est intervenue après qu’un de ses dirigeants avait indiqué mardi que le mouvement allait « très probablement » répondre « d’ici à 48 heures » à une proposition israélienne de cessez-le-feu impliquant une libération des otages.

Lundi, un autre responsable du Hamas a indiqué qu’Israël demandait le retour de dix otages vivants en échange d’une trêve d' »au moins 45 jours », de la libération d’un total de 1 231 prisonniers palestiniens détenus par Israël et d’une autorisation de faire entrer l’aide humanitaire dans Gaza.
Selon lui, Israël exige « en signe de bonne volonté » le retour, au premier jour de l’accord, de l’otage Edan Alexander, qui a eu 21 ans en captivité.
D’après ce même responsable s’exprimant sous couvert de l’anonymat, la proposition israélienne évoque aussi une « fin permanente à la guerre », qu’Israël conditionne au désarmement du Hamas. « Une ligne rouge non négociable » pour le mouvement.
Israël ne s’est pas exprimé sur le contenu de cette proposition.
Retour de 33 otages

Une trêve entre le 19 janvier et le 17 mars a permis le retour en Israël de 33 otages, incluant huit morts, en échange de la sortie d’environ 1 800 Palestiniens des prisons israéliennes.
Lundi, l’ONU a averti que la bande de Gaza traversait « probablement la pire » situation humanitaire depuis le début de la guerre, Israël bloquant l’entrée de toute aide sur le territoire.
La petite enclave où vivent 2,4 millions d’habitants déplacés plusieurs fois souffre d’une pénurie de nourriture, d’eau, de carburants et d’autres produits de première nécessité, selon le Bureau des Affaires humanitaires de l’ONU (Ocha).

Emmanuel Macron a dit avoir plaidé pour la réouverture d' »une perspective de solution politique à deux États » pour régler le conflit israélo-palestinien vieux de plusieurs décennies.
De son côté, Benjamin Netanyahu a dit au président français, lors d’un entretien téléphonique mardi, que l’établissement d’un État palestinien serait « une énorme récompense pour le terrorisme ».
AFP