L’autorité de santé brésilienne a donné son feu vert à la mise sur le marché du vaccin Ixchiq de la société française, pour la prévention de la maladie causée par le virus du chikungunya chez les personnes âgées de 18 ans et plus.
Le vaccin anti-chikungunya de Valneva va pouvoir être commercialisé dans un nouveau pays. Et non des moindres puisqu’il s’agit du Brésil, un pays où cette maladie est endémique.
Le spécialiste des vaccins pour les maladies infectieuses a indiqué ce lundi 14 avril que l’agence de santé brésilienne (Anvisa) avait accordé une autorisation de mise sur le marché à Ixchiq, son vaccin pour la prévention de la maladie causée par le virus du chikungunya chez les personnes âgées de 18 ans et plus.
Le virus chikungunya est une maladie virale transmise par les moustiques, provoquant des maux de tête, des nausées, de la fatigue et des douleurs articulaires invalidantes.
Cette maladie a été identifiée dans 110 pays d’Asie, d’Afrique, d’Europe et d’Amérique. Entre 2013 et 2023, plus de 3,7 millions de cas ont été recensés sur le continent américain avec d’importantes répercussions économiques, selon des chiffres de l’Organisation panaméricaine de la santé (PAHO), cités par le groupe de santé Valneva.
Une « étape cruciale »
Le groupe attendait une autorisation sur le marché de son vaccin anti-chikungunya au Brésil au cours du premier trimestre de cette année. Le calendrier est donc respecté.
« Cette autorisation marque une étape cruciale dans la mise à disposition de notre vaccin contre le chikungunya dans les pays à revenu faible et intermédiaire où la maladie est endémique », déclare Juan Carlos Jaramillo, directeur médical de Valneva.
« L’épidémie actuelle au Brésil souligne le fait que l’endiguement du chikungunya est une priorité de santé publique mondiale.
Notre vaccin est particulièrement bien adapté aux pays à revenu faible et intermédiaire, où l’accès aux vaccins est souvent limité, en raison de sa capacité à induire une réponse immunitaire robuste et durable chez les jeunes adultes comme chez les personnes plus âgées avec une seule vaccination », poursuit-il.
Les Amériques ont enregistré près de 300.000 cas de chikungunya et 300 décès ont été attribués au virus entre janvier et juillet 2023 dans cette région, soit un total de plus de 720.000 cas depuis 2020, explique Valneva. Le Brésil a rapporté le plus grand nombre de cas, avec plus d’un million de cas au total entre janvier 2019 et juillet 2024.
A la Bourse de Paris, l’action Valneva grimpe de 0,8% vers 14h50 après avoir gagné jusqu’à 5,4% dans la matinée en réaction à cette annonce. Lundi, le titre avait bondi de plus de 15%, après la publication de l’avis de l’Anvisa sur le vaccin anti-chikungunya de Valneva.
Un élargissement de la population cible
Le spécialiste des vaccins pour les maladies infectieuses explique que cette autorisation va permettre notamment de lancer, à grande échelle, des essais cliniques du vaccin au Brésil y compris les essais cliniques de phase IV (phase d’essais qui permet de suivre l’utilisation du médicament à long terme, dans des conditions réelles d’utilisation). Ces essais sont prévus dans le cadre des autorisations d’Ixchiq par l’agence de santé américaine Food and Drug Administration (FDA) et la Commission européenne visant à générer des données supplémentaires sur l’efficacité du vaccin.
L’Anvisa est donc la cinquième autorité de santé à donner son feu vert à une commercialisation du vaccin à dose unique contre le chikungunya de Valneva.
Ce vaccin est autorisé à la vente pour les personnes de âgées de 18 ans et plus. C’est le cas depuis la fin de l’année 2023 aux États-Unis et depuis la fin de 2024 au Canada et dans l’Union Européenne. Valneva a obtenu cette autorisation au Royaume-Uni, en début d’année 2025.
Et depuis début avril, Ixchiq est désormais disponible à la commercialisation dans l’Union européenne, en Norvège, au Liechtenstein et en l’Islande, pour les personnes âgées de 12 ans et plus.
La société a aussi soumis d’autres demandes d’élargissement de l’indication du vaccin à l’agence de santé américaine Food and Drug Administration (FDA) et à Santé Canada afin d’élargir l’utilisation du vaccin aux adolescents dans ces deux pays.
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