Pour leur implication dans la détention de ressortissants étrangers.
Le Conseil des affaires étrangères de l’Union européenne a imposé lundi des sanctions à sept personnes et deux entités iraniennes pour la détention arbitraire de ressortissants étrangers, a confirmé le Conseil européen à Anadolu.
Ces sanctions visent deux procureurs, trois juges ainsi que les directeurs de la prison d’Evin et du département de protection et de renseignement des prisons de Fars.
Tous sont accusés d’avoir joué un rôle clé dans la détention de citoyens de l’UE et de personnes ayant la double nationalité, selon une liste consultée par Anadolu.
La prison centrale de Chiraz et la première section du tribunal révolutionnaire de la même ville sont les deux entités citées dans les sanctions.
« L’Union européenne reste profondément préoccupée par la pratique affligeante de l’Iran qui consiste à détenir arbitrairement des ressortissants de l’UE et des personnes ayant la double nationalité pour des motifs fallacieux, dans le but d’obtenir des avantages politiques. L’année dernière, le nombre d’exécutions a augmenté de manière spectaculaire, touchant des femmes et des personnes appartenant à des minorités ethniques et religieuses, ainsi qu’un citoyen européen », a noté le Conseil dans un communiqué.
Les sanctions comprennent le gel des avoirs au sein de l’UE, l’interdiction d’entrer sur le territoire de l’UE et l’interdiction de mettre des fonds ou des ressources économiques à la disposition des personnes concernées. Ces mesures restrictives prises par l’Union européenne concernent actuellement un total de 232 personnes et 44 entités.
Le Conseil a également ajouté qu’une interdiction d’exporter vers l’Iran des équipements susceptibles d’être utilisés à des fins de répression interne et des équipements de surveillance des télécommunications était en vigueur.
Au moins 20 ressortissants occidentaux seraient actuellement détenus en Iran.
En janvier, le Parlement européen a condamné la « diplomatie de l’otage » pratiquée par l’Iran, qui consiste à détenir des ressortissants étrangers et des personnes ayant une double nationalité pour exercer une influence politique.
Ces dernières sanctions font suite à la récente réunion entre l’Iran et les États-Unis à Oman, qui a marqué le plus haut niveau de pourparlers nucléaires entre les deux parties depuis 2018.
La Maison Blanche a qualifié la réunion de « très positive et constructive » et a déclaré que les discussions se poursuivraient samedi prochain.
AA