Leonardo Santos Simão, représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, a effectué une visite du 17 au 19 avril en Côte d’Ivoire, à six mois de la présidentielle. Objectif : renforcer le partenariat et réaffirmer le soutien de l’ONU à la consolidation de la paix et de la démocratie dans le pays.
En Côte d’Ivoire, le représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel a achevé ce 19 avril 2025 une visite de 48 heures à Abidjan. Leonardo Santos Simão a rencontré les acteurs clés du processus électoral à six mois de la présidentielle.
Il a d’abord eu un entretien avec le président du pays Alassane Ouattara, puis une rencontre avec les responsables de la Commission électorale indépendante (CEI), et enfin avec les principales forces d’opposition.
RSSG Simão a conclu hier une visite de travail de deux jours à Abidjan 🇨🇮. L’objectif était de renforcer le partenariat et de réaffirmer le soutien des 🇺🇳 à la Côte d’Ivoire dans ses efforts pour consolider la paix, la démocratie et le développement. https://t.co/AfaUU96rdr
En deux jours, Leonardo Santos Simão a échangé avec les partis politiques engagés dans la course à la présidentielle, prévue pour le 25 octobre.
Dans le camp de l’opposition, des préoccupations persistent : appel à une nouvelle révision de la liste électorale, refonte de la CEI, ou encore reprise du dialogue politique. Des revendications exprimées notamment par le Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI) de Laurent Gbagbo, et la Coalition pour l’alternance pacifique en Côte d’lvoire (Cap-Côte d’Ivoire). Cette dernière regroupe notamment le Parti démocratique de Côte d’Ivoire-Rassemblement démocratique africain (PDCI-RDA), le Front populaire ivoirien (FPI) et le Mouvement des générations capables (MGC).
« Cette tournée est une simple formalité diplomatique »
Leonardo Santos Simão, lui, a lancé un appel à l’apaisement. Il a exhorté les Ivoiriens à œuvrer ensemble pour l’intérêt national. Objectif affiché : des élections pacifiques et transparentes.
Un message de bonne volonté, mais sans véritable levier d’action, tempère un analyste politique : « Cette tournée est une simple formalité diplomatique. L’ONU n’a aucun moyen réel de pression sur les autorités ni de capacité à influer concrètement sur le processus électoral. »
Cette visite intervient alors que le PDCI et le PPA-CI ont suspendu leur participation à la CEI, dénonçant un manque d’équilibre à six mois du scrutin.
rfi