Comment un nouveau pape est-il élu?

Le 266e pape, François, est décédé lundi 21 avril après avoir dirigé l’Église pendant un peu plus de 12 ans. Ce sont les cardinaux électeurs du Vatican qui éliront le 267e souverain pontife à travers un processus bien distinct : le conclave.

Dérivé du latin cum clave, conclave signifie « avec clé » et représente le huis clos où sont enfermés les cardinaux électeurs. Cette tradition qui date du Moyen Âge a évolué à travers les années et les époques, mais son essence reste la même : les cardinaux éligibles se réunissent et restent en isolement jusqu’à ce qu’un nouveau pape soit élu en recueillant les deux tiers des votes.

Un conclave doit s’ouvrir entre 15 et 20 jours après le début de la période de vacance du siège. Avant cela, le collège cardinalice se réunit pour évoquer le futur de l’Église et pour préparer l’élection à venir.

L’Église catholique compte actuellement 253 membres dans son collège cardinalice. De ces membres, 140 peuvent voter, car ils sont âgés de moins de 80 ans. À noter qu’il y a également une limite de 120 cardinaux électeurs qui peuvent participer à un conclave.

En théorie, n’importe quel homme adulte non marié, baptisé et vivant en règle avec l’Église peut devenir pape ou prétendre au pontificat. Toutefois, l’élu est originaire du collège cardinalice depuis des siècles : le dernier pape non-cardinal était Urbain VI, en 1378.

Un processus furtif
Selon la croyance, le Saint-Esprit guide les électeurs à choisir un nouveau souverain pontife et ceux qui désirent le devenir ne doivent pas manifester leur intérêt ouvertement. Des campagnes en sourdine précèdent donc le conclave, dont le processus est tout aussi silencieux et hermétique de par sa nature. Toutefois, le favori est rarement élu, déjouant ainsi souvent les pronostics. Un proverbe du Vatican dit même que « qui entre pape au conclave en sort cardinal ».

Chaque journée d’un conclave est séparée en deux périodes de votes secrets, l’une le matin et l’autre l’après-midi.

Pour chacune de ces séances, les cardinaux électeurs votent une deuxième fois si le premier scrutin n’est pas concluant, pour un total maximum de quatre scrutins par jour. En 2013, François a été élu en deux jours et cinq scrutins. À noter que la période du premier matin est réservée à la célébration de la messe votive.

Pour communiquer les résultats au monde, les cardinaux brûlent leurs bulletins de vote sous une cheminée spécialement installée sur le toit de la chapelle Sixtine. En cas de vote non concluant, la fumée est noire. La fumée blanche, elle, signifie un vote concluant.

Le son des cloches de la basilique Saint-Pierre accompagne également la fumée blanche.

Le conclave prend ensuite fin après que l’élu répond favorablement à la question « Acceptez-vous votre élection canonique comme souverain pontife ? », puis à la question « De quel nom voulez-vous être appelé ? ». Ressort ainsi du conclave un nouveau pape, un nouveau chef de l’Église catholique.

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