Le pape François est mort lundi matin de Pâques à l’âge de 88 ans. Selon le certificat de décès publié par le Vatican, il a a succombé à un accident vasculaire cérébral (AVC) qui a provoqué un coma et une défaillance cardiocirculatoire irréversible.
Trump compte bien se rendre aux obsèques du pape François
Donald Trump a annoncé lundi sur son réseau Truth Social qu’il se rendrait aux obsèques du pape François, dont la date exacte n’a pas encore été fixée.
« J’irai avec Melania aux obsèques du pape François à Rome. Nous sommes impatients d’y être! » a écrit le président américain, dont la politique anti-migrants a été souvent critiquée par le défunt chef de l’Église catholique.
L’Arabie saoudite présente ses « condoléances »
L’Arabie saoudite, qui abrite les deux sites les plus sacrés de l’islam, a présenté lundi ses « condoléances » après la mort du pape François.
Le roi Salmane d’Arabie saoudite et le prince héritier Mohammed ben Salmane « ont adressé des messages de condoléances à la suite du décès du pape François, chef d’Etat du Vatican », selon un bref communiqué publié par l’agence officielle saoudienne SPA.
Lionel Messi rend hommage à un « pape différent »
La star argentine du football Lionel Messi a rendu hommage lundi à son compatriote le pape François.
« Un pape différent, proche, argentin… Repose en paix, pape François », a écrit le champion du monde et octuple Ballon d’or sur son compte Instagram, dans un message accompagné d’une photo le montrant au côté du pontife. La photo date d’une visite de la sélection argentine au Vatican en août 2013, peu après la nomination de Jorge Bergoglio à la tête du Saint-Siège.
« Merci d’avoir rendu le monde meilleur. Tu vas nous manquer », a ajouté Lionel Messi.
Des Américains saluent la mémoire d’un pape opposé à Trump sur l’immigration
François « était pour moi une lumière », « plus tolérant » avec les migrants : Heidi salue devant la cathédrale nationale de Washington, comme d’autres Américains à New York, la mémoire d’un pape qui a marqué son opposition aux expulsions massives décidées par Donald Trump.
« J’ai vraiment aimé qu’il soutienne les migrants », ajoute cette mère de famille de l’Ohio, qui visite la capitale américaine en ce week-end pascal avec son mari et ses deux enfants. Elle se dit empreinte « d’une profonde tristesse ».
Le pape François s’était attiré en février les foudres de la Maison-Blanche en condamnant ouvertement, dans une lettre aux évêques américains, la politique antimigrants du nouveau gouvernement américain, affirmant qu’elle « commence mal et finira mal ». « J’aurais aimé qu’il en fasse plus », ajoute tout de même Heidi, qui ne souhaite pas donner son nom de famille.
À Notre-Dame de Paris, le choc et la tristesse des croyants et touristes
« Comme une flamme qui ne voulait pas s’éteindre » : sur le parvis de Notre-Dame, touristes et fidèles disaient leur tristesse, mais aussi leur reconnaissance, en ce lundi de Pâques, à l’égard du pape François après l’annonce de sa mort.
« Il avait un très beau cœur, une ouverture vers toutes les communautés, tous les êtres humains. J’ai peur que ce soit difficile de trouver quelqu’un d’aussi bien », glisse Jocelyne Baribeau, une Canadienne, sur le parvis de la cathédrale.
Devant l’emblématique édifice religieux, une employée répète « no visit today because of the death of the pope! » (pas de visite aujourd’hui à cause de la mort du pape, ndlr) aux touristes désappointés. Seuls peuvent entrer ceux qui se rendent à la messe de 18H00, dite à l’intention du pape François, en présence d’officiels parmi lesquels la maire (PS) Anne Hidalgo.
« Il nous donnait de l’espoir »: les chrétiens de Gaza pleurent la mort du pape
Des chrétiens palestiniens de la bande de Gaza pleurent la mort du pape François, qui s’adressait très régulièrement par appels vidéo à la petite communauté chrétienne du territoire palestinien en proie à la guerre. Depuis le début du conflit entre Israël et le mouvement islamiste Hamas le 7 octobre 2023, le pape s’entretenait plusieurs fois par semaine avec les fidèles de l’église de la Sainte-Famille dans la ville de Gaza, seule paroisse catholique latine du territoire.
Dimanche encore, jour de Pâques, il a dénoncé la « situation humanitaire dramatique et ignoble » à Gaza et appelé une nouvelle fois à un cessez-le-feu, dans un message lu par un collaborateur depuis le balcon de la basilique Saint-Pierre de Rome.
J’attendais toujours d’entendre les paroles du Saint-Père. Je le regardais à la télévision, il nous donnait de l’espoir à travers ses messages et ses prières. Chaque jour, il ravivait notre espoir de voir la guerre et les tueries prendre fin. Ses prières resteront avec nous — pour la paix sur la terre de la paix, la Palestine.
Elias Al-Sayegh, 49 ans, un habitant du quartier de Zeitoun, dans la vieille ville de Gaza
Le club de foot San Lorenzo salue « depuis l’enfance, l’un des nôtres »
Le club de football San Lorenzo, club de cœur du pape François à Buenos Aires, a salué lundi en lui un « SanLorenziste » depuis l’enfance, « l’un des nôtres », resté « proche du club » et qui devrait donner son nom à un futur stade.
« Adieu Saint Père ! », écrit le club de San Lorenzo sur son site web, orné de plusieurs photos de Jorge Bergoglio au fil des ans, archevêque puis pape, arborant ou signant un maillot « azulgrana » (bleu et grenat), bénissant une banderole, célébrant une messe dans la chapelle du club ou recevant des « socios » (membres) au Vatican.
« Socio honoraire de notre club, sa passion pour San Lorenzo nous a toujours particulièrement émus », souligne le club, qui rappelle le numéro de carte de membre de Jorge Mario Bergoglio: 88235N. « Depuis son enfance, les couleurs bleu et grenat le captivaient » et il a appris à les aimer aux côtés de son père, « avec l’équipe emblématique championne en 1946 ». Le futur pape avait alors une dizaine d’années.
« Toujours proche du club », il a célébré des messes à la chapelle du club omnisports quand il était archevêque de Buenos Aires, et donné la première communion ou la confirmation à nombre de jeunes du club, dont le champion du monde 2022 Angel Correa, qui évolue à l’Atlético Madrid.
Au Kosovo, des « catholiques cachés » baptisés le jour de la mort du pape
À l’heure où le Vatican annonçait la mort du pape François, dans une vallée du Kosovo s’échappaient d’une église des notes de piano et des bénédictions pour une cérémonie un peu inhabituelle : des dizaines de musulmans venaient de se convertir au catholicisme.
Ce genre de rite n’est plus si rare au Kosovo, un pays majoritairement musulman mais où certains « crypto-catholiques », ou « Laramans », « multiples » en albanais, choisissent de renouer de façon publique avec la foi de leurs ancêtres convertis il y a des siècles par les Ottomans.
Selon les statistiques officielles, 93,5% des 1,7 million d’habitants du Kosovo sont musulmans et seuls 1,7% se disent catholiques.
Le Timor Oriental annonce une semaine de deuil pour la mort du pape François
Le Timor Oriental, à majorité catholique, observera une semaine de deuil en l’honneur du pape François après la mort du pontife argentin. « En ce moment de deuil, le Timor Oriental déclare une semaine de deuil national avec les drapeaux en berne à partir du 22 avril », a déclaré le président Jose Ramos-Horta dans un communiqué.
Dans une déclaration vidéo enregistrée en Bulgarie, où il est en visite d’État, il a ajouté : « Ce ne sont pas seulement les catholiques du Timor Oriental, mais toutes les religions et toutes les communautés qui ressentent la perte du pape ». « Un pape qui a eu le courage de lutter contre les puissances mondiales, de lutter pour la paix et contre les gens qui s’en prenaient aux pauvres et aux pays pauvres », a-t-il ajouté.
Le pontife argentin s’est rendu en septembre dans la plus jeune nation d’Asie, l’un des pays les plus catholiques du monde.
Cette visite faisait partie d’un voyage-marathon qui comprenait également l’Indonésie, la Papouasie-Nouvelle-Guinée et Singapour. Il a célébré une messe dans la banlieue de Dili qui, selon les autorités, a attiré près de la moitié des 1,3 million d’habitants du pays. « La visite du pape au Timor Oriental est encore fraîche dans nos esprits », a dit Jose Ramos-Horta. Avant de quitter l’aéroport, il m’a tenu la main et m’a dit : « Faites attention à ce peuple bien-aimé ».
Donald Trump met les drapeaux en berne en l’honneur du pape François, « un homme bon »
Donald Trump a ordonné que les drapeaux américains soient mis en berne sur les édifices publics de tout le pays en hommage au pape François, qu’il a qualifié d’« homme bon » qui « travaillait dur ».
« Il aimait le monde. C’est un honneur de faire cela » a encore dit le président américain, dont la politique antimigrants a été durement critiquée par le défunt chef de l’Église catholique, dans une courte allocution prononcée pendant la chasse aux œufs organisée chaque année par la Maison Blanche à l’occasion de la fête chrétienne de Pâques.
Pour le patriarche Kirill, le pontificat de François a marqué « une étape importante » dans les relations entre les églises catholique et orthodoxe russe
Le patriarche Kirill, proche soutien du président russe Vladimir Poutine, a estimé que le pontificat de François avait marqué « une étape importante » dans les relations entre les églises catholique et orthodoxe russe.
« Une étape importante dans les relations entre les Églises orthodoxe russe et catholique romaine est associée à son nom », a salué le patriarche Kirill. Les deux chefs religieux s’étaient rencontrés en 2016 à Cuba, une première historique entre un pape et un patriarche orthodoxe depuis le schisme de 1054 entre les Églises d’Orient et d’Occident.
Comment va être élu le nouveau pape ?
Que se passe-t-il quand un pape meurt ou démissionne ? Dans deux semaines, après une période de funérailles, un nouveau pape devra être élu.
Pour cela, les 135 cardinaux électeurs devront se réunir à huis clos dans la chapelle Sixtine pour élire un successeur au pape François. C’est ce qu’on appelle le conclave. Il doit débuter au plus tôt 15 jours après la mort de François et au plus tard 20 jours après. On vous explique le déroulement du vote du nouveau souverain pontifie dans cet article.
« Il nous donnait de l’espoir »: les chrétiens de Gaza pleurent la mort du pape
Des chrétiens palestiniens de la bande de Gaza pleurent lundi la mort du pape François, qui s’adressait très régulièrement par appels vidéo à la petite communauté chrétienne du territoire palestinien en proie à la guerre. Dimanche encore, jour de Pâques, il a dénoncé la « situation humanitaire dramatique et ignoble » à Gaza et appelé une nouvelle fois à un cessez-le-feu.
« J’attendais toujours d’entendre les paroles du Saint-Père. Je le regardais à la télévision, il nous donnait de l’espoir à travers ses messages et ses prières », témoigne Elias Al-Sayegh, un habitant du quartier de Zeitoun, dans la vieille ville de Gaza. Pour Ibrahim Al-Tarazi, 33 ans, c’est « une nouvelle déchirante et choquante ».
Première prière publique pour le pape à 17H30 GMT place Saint-Pierre
Une première prière publique pour le pape François aura lieu place Saint-Pierre lundi soir à 19h30 (17h30 GMT), a annoncé le Vatican.
Cette prière du rosaire (chapelet), à laquelle sont attendus des milliers de fidèles, sera présidée par le cardinal italien Mauro Gambetti, a précisé le service de presse du Saint-Siège.
Le chef de l’ONU salue « un messager d’espoir, d’humilité et d’humanité »
Le pape François était « un messager d’espoir, d’humilité et d’humanité », a assuré le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres. « Le pape François était une voix transcendante pour la paix, la dignité humaine et la justice sociale. Il laisse derrière lui un héritage de foi, de service et de compassion pour tous, spécialement ceux qui sont à la marge ou piégés dans les horreurs de la guerre », a-t-il dit, ajoutant que François était « un homme de foi pour toutes les croyances ».
Le Conseil de sécurité a de son côté observé une minute de silence en mémoire du pape.
« Je voudrais au nom du Conseil de sécurité rendre hommage à sa sainteté le pape François », « porte-voix de la paix, de la dignité humaine, et de l’empathie à l’égard des déshérités », a déclaré l’ambassadeur français Jérôme Bonnafont, qui préside le Conseil en avril.
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