L’UE inflige de lourdes amendes à Apple et Meta, les États-Unis dénoncent une extorsion : escalade à venir ?

Les relations entre l’UE et les États-Unis étaient déjà tendues, et ce ne sont pas les lourdes amendes infligées à Apple et Meta qui sont en train d’arranger la situation. Le gouvernement Trump y voit une provocation, ironique au vu de ses récentes décisions sur le commerce international.

Le 23 avril dernier, l’Union européenne prononçait une amende d’un montant de 500 millions d’euros contre Apple, et une autre de 200 millions d’euros contre Meta. Les deux géants états-uniens sont accusés par les instances de ne pas respecter les règles établies par la législation sur les marchés numériques (DMA).

Ces décisions sont loin de ravir outre-Atlantique, et le gouvernement de Donald Trump y a officiellement réagi.

“Cette nouvelle forme d’extorsion économique ne sera pas tolérée par les États-Unis”, a déclaré un porte-parole de la Maison Blanche, cité par l’agence de presse Reuters. Les mots choisis sont forts, et laissent augurer une escalade des tensions entre les deux puissances, alors que l’épisode des droits de douane a déjà laissé des traces. Teresa Ribera, Commissaire européenne à la Concurrence, tient toutefois à rappeler que ces sanctions sont totalement indépendantes du dossier des droits de douane. D’ailleurs, l’UE sanctionne régulièrement les plateformes numériques pour manquement au DMA depuis des années.

Une relation UE-USA qui risque encore de se dégrader ?
Les États-Unis estiment que le DMA européen est discriminatoire envers ses entreprises. Les règles imposées par l’UE aux mastodontes du numérique sont considérées comme un frein à l’innovation et un outil de censure par l’administration Trump, qui y voit “des obstacles au commerce et une menace directe pour la liberté”.

Côté entreprises, Google est l’un des plus grands opposants au DMA, et a dû retirer plusieurs fonctionnalités de ses services pour se mettre en conformité.

Apple et Meta disposent de 60 jours pour payer leur amende ou faire appel de la décision. Il est reproché à Apple d’inclure des clauses abusives dans sa boutique d’applications App Store, visant à saper la concurrence des développeurs et éditeurs d’applications tiers, résultant en une expérience dégradée pour les utilisateurs.

En ce qui concerne Meta, le groupe de Mark Zuckerberg est pointé du doigt pour son traitement des données personnelles de ses consommateurs européens.

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