Dans un entretien à « Paris Match » paru ce lundi 28 avril, le président de la République revient sur la rencontre entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky, lors des funérailles du pape François. Il estime que cette entrevue a « convaincu les Américains de la possibilité d’une escalade des menaces, et potentiellement de sanctions » contre la Russie.
Emmanuel Macron veut croire en une rencontre décisive, en faveur d’un cessez-le-feu en Ukraine. Dans un entretien accordé à Paris Match paru ce lundi 28 avril 2025, le président de la République estime avoir, avec l’aide de Keir Stramer, « convaincu les Américains de la possibilité d’une escalade des menaces, et potentiellement de sanctions » contre Moscou, à l’occasion de son entrevue avec Donald Trump et Volodymyr Zelensky, lors des funérailles du pape François.
« Dans les huit à dix jours prochains, nous allons accroître la pression sur la Russie », a-t-il affirmé dans les colonnes du magazine.
« Les quinze prochains jours vont être clés pour essayer de mettre en œuvre ce cessez-le-feu » voulu par les États-Unis, accepté par l’Ukraine et défendu par les Européens, mais auquel la Russie n’a pas encore souscrit. Avec des négociations qui se tiendraient à Paris ? « Ce qui m’intéresse, c’est davantage d’être impliqué dans les discussions que le lieu où elles se tiennent », a répondu le chef de l’État.
« Il faut que nous soyons unis et dissuasifs »
Pour expliquer le revirement de Donald Trump, qui avait vertement critiqué Volodymyr Zelensky ces derniers jours, « je pense qu’il a beaucoup écouté », selon Emmanuel Macron. « Il avait des collaborateurs qui s’étaient engagés dans une discussion sur les territoires et les garanties de sécurité. Mais comment négocier des territoires quand on est en train d’être bombardé ? Je lui ai dit : « Tu vois bien que tu as obtenu quelque chose de très fort, qui est l’accord des Ukrainiens sur les garanties de sécurité, et cela n’était pas du tout acquis auparavant. C’est un acquis du mois de mars, et il faut le valoriser. »
En quelque sorte, une étape avait été brûlée et nous avons collectivement remis les choses dans l’ordre », a-t-il révélé.
Le chef de l’État a indiqué toutefois rester prudent « car une partie de l’équation dépend de Moscou ». « Il faut que nous soyons unis et dissuasifs », a-t-il martelé, n’excluant de revenir au Vatican à l’occasion de la nomination du prochain pape, pour poursuivre les efforts diplomatiques en faveur d’un cessez-le-feu.
« C’est toujours l’occasion d’échanger diplomatiquement avec nos partenaires européens et au-delà, a-t-il indiqué. Samedi a été l’occasion d’organiser cet échange entre les États-Unis et l’Ukraine. C’était important et cela a endigué une dynamique qui était mauvaise. »
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